M. Mohamed Bouabdallah, candidat à la présidence du Comité olympique algérien (COA), compte donner la parole à l'athlète et mettre en œuvre une véritable politique d'élite pour espérer obtenir des résultats après des années de disette et ce, en cas de victoire lors de l'assemblée générale élective prévue samedi. «L'athlète est un élément fondamental du sport et du mouvement olympique à qui il faut donner la parole. Cette action est primordiale. Je compte aussi adopter une politique d'élite car cette catégorie est la locomotive et la référence du sport», a déclaré M. Bouabdallah, fraîchement élu président de la Fédération algérienne de tennis (FAT), dans un entretien à l'APS. M. Bouabdallah, qui a déjà occupé le poste de vice-président du COA, est en concurrence avec Mustapha Berraf pour le poste suprême du premier organe de gestion du sport en Algérie. Si M. Berraf est un habitué du COA qu'il a présidé en 1996-1998, 2001-2004 et 2005-2009, ce n'est pas le cas de M. Bouabdallah, adepte de l'alternance et qui veut insuffler du sang neuf au mouvement olympique algérien. «Il faut que les choses changent surtout après les péripéties et perturbations que nous avons vécues ces dernières années. Il est clair qu'une nouvelle équipe est la bonne solution pour rétablir la stabilité et la sérénité au sein du COA. Avec les futurs élus, nous nous efforcerons de donner une nouvelle image à cette institution puisque la dernière a été complètement ternie», a-t-il ajouté. Pour M. Bouabdallah, 52 ans et ancien tennisman international qui a participé en 1983 à une coupe Davis, il «n'y avait pas une stratégie réelle qui pouvait attirer l'Algérie sportive et l'attention des décideurs du sport en Algérie». Parmi les angles d'attaque du Dr Bouabdallah, le renforcement de la présence féminine pour une plus grande implication de la femme algérienne dans le mouvement sportif algérien. «La présence féminine est insignifiante, il faut qu'elle s'implique davantage dans la promotion du sport national», a estimé le candidat Bouabdallah, évoquant, à ce titre, une «probable» modification au niveau des statuts en cas de victoire pour faire passer son idée. Le Dr Bouabdallah, actuellement membre du bureau exécutif de l'Union africaine de la médecine du sport, a qualifié, par ailleurs, de «honteux» l'état des sièges de certaines fédérations sportives algériennes, appelés d'ailleurs communément «baraques». «Il est inadmissible que des fédérations travaillent dans des infrastructures pareilles. Le sport algérien mérite mieux que ça. Il est honteux de recevoir par exemple un président de fédération internationale dans de telles structures. Il faut régler ce problème très vite en entreprenant une action commune avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS)», a-t-il proposé. Evoquant toujours le MJS, le patron de la FAT a invité la tutelle à un dialogue et une concertation «loyale», sans toutefois toucher à l'«autonomie» des fédérations.