Le Comité olympique algérien sera aujourd'hui doté d'une nouvelle direction pour les quatre années à venir et clôturera le processus de renouvellement des instances sportives. Son assemblée générale est, en effet, convoquée ce matin à 10h pour élire un président et les 13 membres du Comité exécutif qui vont l'accompagner durant tout le mandat à venir. Ainsi prendra fin le passage à la tête de cette instance d'un président, Rachid Hanifi, et d'un Comité exécutif qui étaient venus, poussés par certains clans, prendre en main, en 2009, le COA avec des promesses en veux-tu en voilà, et qui, quatre années plus tard, vont laisser la maison énormément décrédibilisée. C'est peu de dire que le mandat qui s'est achevé cette année aura été le pire qu'aura connu le COA depuis sa création en 1963. Et dire qu'en 2009, à l'issue du processus de renouvellement des fédérations sportives, on claironnait partout que le sport algérien allait redémarrer et aller vers des objectifs où les titres et les médailles devaient tomber dans son escarcelle. On disait aussi que le Comité olympique algérien serait dirigé par des hommes et des femmes d'une très grande compétence qui allaient le placer parmi les premiers comités olympiques de la planète. Or, à quoi avons-nous eu droit durant ces quatre dernières années ? A une chute vertigineuse du sport algérien en termes de résultats sur les terrains des compétitions, à des histoires à n'en plus finir dans certaines fédérations sportives pourtant gavées comme jamais d'argent et de subventions de l'Etat et à un Comité olympique algérien complètement éclaté suite à une guerre sans merci que des membres du Comité exécutif ont menée contre le président. Le résultat des courses a été que pour la première fois dans l'histoire de cette instance, les bilans moral et financier de sa direction, Comité exécutif compris, ont été rejetés par l'assemblée générale. On pourra dire qu'en 2009, contre le gré de la majorité, on a ouvert une parenthèse qui va se refermer aujourd'hui. Mais durant ces quatre dernières années on a fait régresser le sport algérien tout en lui accordant l'aide financière la plus conséquente depuis l'indépendance du pays en 1962. Toujours est-il que l'assemblée générale d'aujourd'hui sera scindée en deux parties. Durant la première les votants seront appelés à se prononcer pour la présidence du COA, élection pour laquelle deux acteurs du mouvement sportif national se sont portés candidats. Il s'agit de deux personnages très connus dans le cercle de l'olympisme algérien pour avoir, tous les deux, accompli des mandats au sein du COA. Le premier n'est autre que Mustapha Berraf, qui, normalement, aurait pu être le président sortant. En 2009 il s'était présenté à l'élection du président dont il était l'archifavori mais au tout dernier moment il avait retiré cette candidature. C'est tout naturellement qu'il tente un retour à la tête d'une instance qu'il connaît bien pour l'avoir déjà dirigée par le passé plus d'une fois. Le second est Mohamed Bouabdallah, le président nouvellement élu de la Fédération algérienne de tennis. Il a fait partie du Comité exécutif de l'instance olympique présidé par Mustapha Berraf mais suite à une suspension prononcée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, il avait été amené à quitter ses fonctions tant au COA qu'à la Fédération algérienne de tennis. Bouabdallah tente une percée dans un contexte qui paraît être difficile pour lui, sachant qu'il n'est pas aussi connu que Berraf dans le milieu du sport. Pour information, il faut savoir que l'élection du président se déroulera par collège de votants. Il y a 23 fédérations qui gèrent un sport figurant au programme olympique. Le bulletin de chacune d'elle comptera pour 4 voix alors que pour celui de chacun des autres votants il ne comptera que pour une seule voix. Comme quoi le vote des fédérations olympiques pourrait être déterminant dans cette élection pour la présidence du COA. La deuxième partie de l'élection d'aujourd'hui portera sur le choix des 13 membres qui vont composer le nouveau Comité exécutif du COA. Ce scrutin sera lui-même scindé en trois parties. La première concernera le vote pour les 8 représentants des fédérations olympiques pour laquelle 13 personnes se sont portées candidates. La seconde sera consacrée au choix des 4 représentants des fédérations non olympiques et autres pour laquelle on a enregistré 17 candidatures. On terminera, enfin, par le vote de la représentante du sport féminin, scrutin pour lequel les deux championnes olympiques, Hassiba Boulmerka et Nouria Benida Merrah ont fait acte de candidature. On notera que cette assemblée générale devra se prononcer avant de débuter les élections des représentants des Fédérations algériennes de handball, de boxe, de handisport et des sports de boules dont les assemblées générales électives se sont déroulées la semaine dernière soit après la clôture du dépôt des candidatures pour les élections au COA.