Le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, est revenu hier matin à Tizi Ouzou sur différents sujets politiques d'actualité, notamment la marche des chômeurs dans les régions sud du pays, à l'occasion de l'ouverture d'une permanence parlementaire. «Nous avons rencontré des citoyens en détresse dans plusieurs wilayas du sud de l'Algérie. Les habitants sont dépourvus de moyens et des droits les plus élémentaires. Il est temps pour nos dirigeants d'amorcer un vrai processus de développement au niveau de tout le pays, car même les régions du Nord sont à l'agonie et en proie à l'inertie. La détresse est omniprésente en Algérie et elle touche tout le pays», dira Ali Laskri. Le numéro 2 du FFS a précisé que son parti n'est pas dans le sillage des réformes initiées par Bouteflika. «Notre parti n'est pas comme les autres. Nous n'avons pas assisté aux discussions inutiles au Parlement. Nous avons préféré aller voir ce qui préoccupe réellement les citoyens. Et je vous signale que les temps où l'on considérait que le FFS comme un parti régional sont révolus. Nous sommes présents aux quatre coins du pays et le FFS ne déviera jamais de sa ligne politique. Ceux qui ont cloîtré le FFS dans une région du pays n'ont pas réussi dans leur politique», ajoutera Ali Laskri, en présence de plusieurs élus et cadres du parti. Laskri estime que l'ouverture de permanences politiques rapproche mieux le parti des citoyens et gagnera davantage d'espaces d'expression. S'exprimant sur la condamnation des quatre anciens P/APC de la commune de Tizi Ouzou issus du parti du FFS, Laskri considère que les peines de 7 ans de prison ferme sont très sévères et dénonce la politique des deux poids, deux mesures de la justice algérienne. Il est à noter que les quatre ex-P/APC qui étaient élus entre 1997 et 2007ont été condamnés à des peines de 7 ans de prison ferme cette semaine, alors que le procureur avait requis des peines de 5 ans. «Je ne sais pas pourquoi on se focalise sur les élus du FFS, alors que des scandales de corruption impliquant d'autres formations politiques dépassent les frontières. On est d'accord au FFS avec la transparence. C'est notre cheval de bataille, mais il faut que tous les responsables soient jugés, de haut en bas», indiquera le conférencier d'un ton coléreux. Notons que la permanence parlementaire a été inaugurée hier à la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou.