L'importation de blé tendre est en hausse, passant à 234,6 millions de dollars pour une quantité de 652 016 tonnes durant les deux premiers mois de 2013 contre 207,57 millions de dollars pour une quantité de 704 898 tonnes durant la même période de 2012, a indiqué hier un bilan provisoire du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. La facture de ce produit a ainsi augmenté de 13% durant janvier et février de 2013, ce qui confirme l'importante consommation des Algériens du pain et des produits à base de blé tendre. L'importation du blé tendre représente, à cet effet, une part importante des importations de céréales de l'Algérie, car la facture du blé dur a reculé de quelque 60% durant la période de référence. L'Algérie a importé du blé dur pour un montant de 42,83 millions de dollars (102 433 tonnes) contre 105,06 millions de dollars (218 320 tonnes) à la même période de référence. Au total, les importations de blé (dur et tendre) ont reculé de 11,26% durant les deux premiers mois de 2013 par rapport à la même période en 2012. La facture est passée à 277,42 millions de dollars durant janvier et février derniers, contre 312,64 millions de dollars à la même période de l'année écoulée. Même en volume, les importations de blé tendre et dur ont baissé et ont atteint 754 449 tonnes durant les deux premiers mois de 2013, contre 923 219 tonnes à la même période en 2012, soit un recul de plus de 18%. La tendance baissière de la facture du blé se confirme depuis plus d'un an. Les importations ont reculé, en 2012, en valeur de près de 26%, passant ainsi de 2,85 milliards de dollars en 2011 à 2,10 milliards de dollars en 2012. En volume, les achats de blé ont atteint 6,29 millions de tonnes en 2012 contre 7,45 millions de tonnes en 2011, enregistrant une régression de 15,54%. Contacté pour expliquer le recul de la facture d'importation des blés, l'expert économique, M'hamed Hamidouche a estimé que «le recul des importations durant deux mois ne peut refléter la réalité. On en saura plus en mai prochain, lorsqu'on aura une idée sur la production céréalière de cette année». Il ajoutera qu'il faut avoir des informations sur ces importations et savoir s'il s'agit des importations destinées à la constitution des stocks de sécurité ou destinées pour répondre à une éventuelle hausse de la demande nationale. Mais, en cette période de l'année, les quantités importées sont destinées plutôt à la constitution de stock qu'à l'approvisionnement, a-t-il souligné. Le recul de l'importation pourrait être expliqué par plusieurs facteurs tels que la baisse des prix sur le marché international et la qualité du blé acheté auprès des fournisseurs de l'Algérie, a précisé l'expert. La hausse de l'importation du blé tendre peut être justifiée, en revanche, par les besoins de consommation du bétail en aliment et en farine et pain notamment pour la consommation de la population. L'Algérie enregistre annuellement une production nationale moyenne de 4,5 millions de tonnes alors que les besoins annuels atteignent 8 millions de tonnes, a-t-il relevé, notant que le reste des besoins est assuré par les importations.