L'Algérie a émis des réserves sur l'octroi à l'opposition syrienne d'un siège à la Ligue arabe, expliquant sa position par le fait que les contours de cette opposition ne sont pas à ce jour "clairement définis". Dans une déclaration à la presse, dimanche à Doha, à l'issue de la séance du matin de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères en prévision du sommet arabe, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a exprimé les réserves de l'Algérie sur l'octroi à l'opposition syrienne d'un siège à la Ligue arabe, précisant que cette position "participe avant tout de la volonté de l'Algérie de respecter les lois qui sont la référence en matière d'action arabe commune", notamment la charte de la Ligue arabe. La position algérienne est également motivée par le fait que les contours de l'opposition syrienne ne sont pas "clairement définis", a-t-il ajouté, estimant qu'il ne s'agissait pas d'une question cruciale, le plus important à l'heure actuelle étant, a-t-il dit, de rassembler les Syriens, toutes tendances confondues, autour de la table du dialogue pour qu'ils s'entendent sur les moyens à même de restaurer la paix et la sécurité en Syrie. Qualifiant la situation actuelle en Syrie d'"inacceptable", le ministre a réaffirmé la condamnation algérienne de la violence, d'où qu'elle émane. Concernant la question palestinienne, M. Medelci a fait savoir que les dirigeants arabes examineront l'action du "comité de l'initiative de paix" qui devra se réunira prochainement.