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«Le gouvernement syrien de Bachar El Assad était et reste le représentant légal auprès de l'ONU» La Russie et l'Iran critiquent l'octroi à l'opposition du siège de la Syrie dans la Ligue arabe :
La décision d'octroi du siège de la Syrie au sein de la Ligue arabe à la coalition de l'opposition syrienne, prise mardi lors du 24e sommet des chefs d'Etat, a fait réagir hier la Russie et l'Iran, qui ont vivement critiqué cette démarche, la considérant comme «illégale». En effet, le ministère russe des Affaires étrangères a jugé hier «illégale» la décision de la Ligue arabe d'octroyer le siège de la Syrie à l'opposition syrienne. «La décision prise par la Ligue arabe sur la Syrie est illégale et infondée, parce que le gouvernement syrien était et reste le représentant légal auprès de l'ONU», a déclaré le ministère russe dans un communiqué. «En fait, c'est un encouragement aux forces qui, malheureusement, continuent de miser sur une solution militaire en Syrie, sans prendre en compte la souffrance des Syriens qui grandit de jour en jour», a tenu à souligner la diplomatie russe. De son côté, l'Iran a estimé, hier, que «le soutien apporté par la Ligue arabe à l'opposition syrienne et l'octroi à cette dernière du siège de la Syrie prive l'organisation de tout rôle dans la région». Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdullahian, a ajouté dans une interview à l'agence iranienne Irna, en ces termes : «C'est une violation des normes internationales, l'échec total de la Ligue arabe dans la région». Et d'ajouter que la Ligue «s'était mise à servir les intérêts des pays occidentaux et avait perdu tout respect». «Le sommet annuel de la Ligue arabe qui s'est achevé mardi soir à Doha a provoqué une crise profonde au sein de l'organisation. Les décisions «anti-syriennes» voulues par le Qatar, nouveau président du sommet, ont été cyniquement imposées en échange de promesses d'aide financière aux membres pauvres de la Ligue, sans tenir compte de la position des pays arabes hostiles au soutien officiel accordé aux extrémistes en Syrie», estime le responsable iranien. A l'initiative du Qatar, la Ligue arabe a décidé d'accorder le siège de la Syrie, vacant depuis la suspension de ce pays en raison de la crise interne, à une branche de l'opposition syrienne. Son chef démissionnaire Ahmad Moaz al-Khatib qui a pris la parole devant les chefs d'Etat arabes réunis à Doha a sollicité «l'intervention des Etats-Unis et de l'Otan pour assurer la défense des territoires contrôlés», et a réclamé «le siège de la Syrie à l'ONU». La réaction de la Russie et de l'Iran au sujet de la décision de la Ligue arabe confirme que le conflit syrien est très complexe et loin d'être l'affaire exclusive de la Ligue arabe. La crise syrienne reste de la compétence du Conseil de sécurité. Pour leur part, les autorités officielles de la Syrie qui ont réagi hier à la décision de la Ligue arabe évoquent «une décision première du genre dans l'histoire du monde arabe qui aura des conséquences graves sur le peuple syrien et toute la région» et appellent «toutes les forces vives du pays et les figures de l'opposition à rejeter la violence quelle que soit sa nature et à entamer le processus de dialogue national loin de l'ingérence étrangère». Le président syrien Al Assad a sollicité hier l'aide des pays du Brics réuni hier à Durban, en Afrique du sud, d'agir pour «arrêter la violence» dans son pays et mettre un terme à la «souffrance» de son peuple causée par les sanctions internationales. «J'appelle les leaders du Brics à travailler ensemble pour arrêter immédiatement la violence en Syrie afin de garantir le succès de la solution politique. Cela nécessite une volonté internationale claire d'assécher les sources du terrorisme, l'arrêt de son financement et de son armement», écrit-il dans sa lettre envoyée hier à son homologue sud-africain Jacob Zuma, qui préside le sommet. Pas d'intervention de l'Otan S'agissant de la demande formulée par le chef de la coalition de l'opposition syrienne Ahmad Moaz al-Khatib à l'encontre de l'Otan et des Etats-Unis d'Amérique d'intervenir militairement en Syrie, elle a été rejetée par l'Organisation atlantique. «L'Otan n'entend pas intervenir militairement dans le conflit en Syrie», a déclaré hier lors d'une vidéoconférence Moscou-Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen, a rapporté Ria Novosti. «Nous n'avons aucune intention d'entreprendre une intervention militaire en Syrie», a indiqué le responsable dans le cadre du jeu stratégique Modèle international du Conseil Russie-Otan (CRO-2013). Pour lui, «le système de missiles Patriot installé en Turquie vise à assurer la défense et non l'attaque». Il a ajouté qu'il «espérait que la communauté internationale pourrait unir ses efforts afin de trouver une solution politique du problème syrien».