Les contours de la prochaine Constitution se précisent. La révision de ce texte fondamental de la nation est en cours et le chantier est bien lancé. C'est ce qu'ont affirmé des sources proches du dossier au Temps d'Algérie. En premier lieu, le texte ne serait pas avalisé par voie référendaire, mais passerait par les deux chambres du Parlement pour son adoption finale, précisent nos sources. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au mois de mars dernier, à l'occasion de l'ouverture de la session de printemps du Parlement, avait évoqué la «possibilité» que la révision se fasse par voie référendaire. «Si les changements touchent aux équilibres du pouvoir, le projet sera soumis à référendum», avait-il relevé cependant. Dans une de ses déclarations à l'APN, le Premier ministre avait précisé également : «Ce qui est sûr, le projet de révision de la Constitution est actuellement à l'étude. Il arrivera prochainement au Parlement». Le président de la République, rappelle-t-on, avait, dans son discours prononcé à l'occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, affirmé que «pour couronner l'édifice institutionnel visant à renforcer la démocratie, il importe d'introduire les amendements nécessaires à la Constitution» de 1996 en annonçant la création d'une commission constitutionnelle «à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel». La même mouture de la future Constitution portera également sur le poids qu'aura le Premier ministre. «Le poste de Premier ministre sera maintenu», affirment nos sources, qui soulignent que «ses prérogatives seront renforcées». S'agissant du poste de vice-président de la République doté de larges prérogatives, annoncé par de nombreux médias nationaux, d'autres sources nous ont déclaré que l'instauration du poste de vice-président ne figurait pas dans la nouvelle mouture. Enfin, ce texte fondamental abordera la durée du mandat présidentiel, et tout indique que l'option du septennat n'est pas retenue. C'est donc le quinquennat qui sera maintenu, précisent nos sources.