Un portail web dédié exclusivement aux compétences nationales à l'étranger sera lancé le 15 avril courant, avec l'objectif de mettre en place une plate-forme d'échanges interactifs entre ces compétences et les institutions algériennes, a annoncé samedi le Secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli. Ce portail, conçu par le secrétariat d'Etat en collaboration du ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, a pour ambition de créer une "bourse de projets" qui sera alimentée par les compétences expatriées ou par les institutions et les entreprises algériennes, a précisé M. Sahli. "Durant le développement de ce portail, 14 ministères, intéressés par la plus-value de nos compétences expatriées, ont été associés à ce projet", a-t-il indiqué, lors d'une rencontre au Consulat général d'Algérie à Lyon avec des compétences algériennes établies dans la région. Ce portail, interface virtuelle première du genre en Algérie s'adressant aux compétences nationales à l'étranger, sera doté de trois banques de données: les compétences nationales établies à l'étranger, l'annuaire des institutions et organismes, et les projets. M. Sahli a lancé, dans ce cadre, un appel en direction de toutes les compétences nationale en activité à l'étranger pour s'inscrire sur la rubrique "compétence". Une inscription qui donnera lieu au identifiant et d'un mot de passe qui permettront, une fois l'inscription validée, de soumettre un ou plusieurs projets pouvant intéresser les instituions et les entreprises algériennes. L'inscription permettra, également, à la compétence de postuler aux projets soumis par ces mêmes institutions ou entreprises. Pour le secrétaire d'Etat, il s'agit, in fine, à intégrer les compétences vivant à l'étranger dans les projets de recherche scientifique et de développement engagés ou sur la voie d'être engagés en Algérie. Lors de leurs interventions, des représentants des compétences algériennes dans la région lyonnaise ont réaffirmé leur disposition à mettre leur savoir-faire à la disposition du pays d'origine, pourvu que les besoins dans différents domaines "soient clairement définis". Lamri Boulassel, chercheur et professeur à l'université Lyon 3, a proposé la création d'un "pôle d'excellence" en Algérie devant fédérer toutes les compétences nationales établies à l'étranger, regrettant que "plus de 5000 médecins algériens exercent à l'étranger sans que leur pays d'origine ne profite réellement de leurs expériences". Le professeur Benflis, du groupe des compétences médicales, a proposé l'élaboration d'un cahier de charge spécifiant les besoins par région de l'Algérie, notamment en matière de santé, relevant que, par expérience de praticien, la demande se situerait plus du côté de la chirurgie cardio-vasculaire. "Nous ne voulons pas intervenir individuellement, mais dans un cadre global et structuré", a-t-il suggéré. Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger a entamé, vendredi, une visite de travail de deux jours en France, consacrée essentiellement à l'évaluation de l'opération de délivrance du passeport biométrique, élargie depuis mars dernier à l'ensemble des 18 postes consulaires de l'Algérie en France. C'est sa troisième visite du genre en France depuis le début de l'année. En janvier dernier, il avait procédé au lancement officiel de la délivrance des premiers passeports biométriques à des ressortissants algériens établis à l'étranger, avant d'élargir l'opération, en mars, à l'ensemble des 18 postes consulaires dans l'Hexagone.