Dans le cadre des échanges d'expériences avec l'Italie en matière de renforcement de la protection des migrants, une mission d'étude sera effectuée aujourd'hui par une délégation d'experts algériens, conduite par des responsables de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), a-t-on appris hier auprès de cette commission. Cette mission, troisième du genre, a pour objectif de «renforcer les capacités des acteurs institutionnels en matière de procédures d'asile et conditions d'accueil, de travail et de régularisation des immigrés», a précisé la même source. Depuis de nombreuses années, l'Algérie est traversée par des flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne. Ces flux migratoires mixtes s'accentuent, d'où la nécessité d'acquérir et d'échanger l'expérience en matière de migration et d'asile avec des pays voisins dont l'Italie, a-t-on souligné de même source. La mission d'étude va partager en Italie à un «plus haut niveau» de procédure pour l'asile, l'intégration et la régularisation avec la possibilité de trouver un travail et d'obtenir un permis de séjour et des conditions d'accueil respectueuses des droits humains et des normes en matière de gestion des flux migratoires mixtes, a expliqué la CNCPPDH. «Un partage qui veut faire de la coopération régionale le point de démarrage pour mieux comprendre et travailler sur le phénomène», a souligné la même source. Lors de la première partie de la mission d'étude, la délégation qui sera accueillie par des représentants de l'Union italienne des juristes pour la protection des droits humains (UFTDU) va s'enquérir des moyens de promotion des connaissances nationales et internationales en relation avec la protection des droits de l'homme auprès des praticiens de droit. La délégation se réunira, ensuite, avec le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) pour connaître les moyens susceptibles de coordonner les actions de défense des réfugiés et des droits des demandeurs d'asile en Italie, en particulier en faveur des groupes de personnes vulnérables. Les délégués seront reçus au ministère de l'Intérieur par le vice-chef du département libertés civiles et immigration, le président de la commission nationale pour le droit d'asile et le membre du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Les membres de la délégation algérienne seront aussi reçus, pendant leur séjour, par d'autres institutions et organismes qui ont acquis une longue expérience en matière de procédures d'asile, travail et régularisation du permis de séjour au profit des populations migrantes.