La prise en charge médicale du toxicomane doit être un "réflexe" chez l'ensemble des intervenants de la chaîne pénale, a indiqué dimanche à Alger le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), M. Mohamed Zouggar. "La prise en charge médicale du toxicomane, une des priorités d'action de la nouvelle politique nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie, doit être un réflexe chez tous les intervenants de la chaîne pénale (qui s'étend du début de l'enquête à l'audience pénale), a indiqué à l'APS M. Zouggar en marge d'un séminaire régional sur le sujet. Il a relevé que les statistiques relatives à l'application de la mesure portant prise en charge médicale du toxicomane "démontre clairement qu'elle reste largement boudée par les magistrats". "En 2012, il n'a été enregistré que 23 cas pour 12.978 affaires de détention et d'usage de stupéfiants traitées par la justice", a-t-il déploré. M. Zouggar a souligné, à cet égard, la nécessité de "privilégier le traitement médical du toxicomane que de le punir".