Quelle lecture faire de l'incendie qui a ravagé un bureau de la salle des archives du siège de la cour d'Oran, qui intervient une semaine après le vol d'ordinateurs au tribunal d'Alger ? La piste de l'acte criminel est écartée par de nombreuses sources de la cour d'Oran, qui affirment qu'à l'heure actuelle, alors que l'enquête de la police scientifique n'est qu'à ses débuts, toutes les pistes seraient envisageables dans le contexte national actuel marqué par les affaires liées aux scandales de corruption. Samedi, aux environs de 15 heures, des agents de sécurité, de permanence au niveau du siège de la cour d'Oran, situé en plein centre-ville, avaient remarqué de la fumée qui se dégageait de la salle des archives située au rez-de chaussée de l'immeuble qui abrite cette institution. L'alerte donnée a permis de circonscrire le sinistre qui s'était déclaré dans un bureau de la salle. «Le sinistre n'a touché qu'un seul bureau de la salle des archives dans laquelle étaient entreposées des boîtes contenant des dossiers d'affaires civiles déjà traitées, depuis des années», affirment nos sources qui ne manqueront pas de rappeler qu'il ne pourrait s'agir que d'un court-circuit puisque cette salle a déjà connu, il y a quelques années, un incident pareil. «Les travaux de réparation effectués après cet incendie n'ont pas été menés convenablement, c'est ce qui expliquerait la survenue d'un court-circuit qui serait à l'origine de l'incendie», précisent les mêmes sources. Par ailleurs, ces dernières réfutent la piste de l'incendie criminel qui aurait pour objectif de détruire les preuves et les pièces relatives au scandale des étudiants non bacheliers inscrits à l'université d'Oran. «C'est une affaire qui est encore en instruction par le magistrat instructeur près le tribunal de la cité Djamel Eddine. Aucune pièce ayant trait à ce dossier n'est disponible au niveau de la cour, puisque le dossier n'a pas encore été archivé. Il est encore en instruction», affirment nos sources. Hier, à la cour, le travail a repris avec l'accueil des citoyens et la tenue des procès en appel inscrits au rôle du tribunal criminel. Mis à part une odeur de brûlé dans le bâtiment, rien n'indiquait qu'il a été la proie des flammes. Dans le même sillage, nos sources ont réfuté l'existence d'une entreprise criminelle qui viserait à détruire des dossiers impliquant certaines parties. «Les dossiers des affaires actuellement aux mains de la justice sont bien gardés et vouloir les détruire est inutile car, aujourd'hui, reconstituer un dossier est devenu accessible à l'administration. Pour détruire des pièces compromettantes, il faudra brûler tous les tribunaux et toutes les salles des archives», affirment nos sources.