Un nouveau scandale lié à une affaire de corruption de gros calibre, a éclaté hier au niveau du port d'Oran. Il s'agit d'une tentative d'incendie visant des dossiers de corruption sur lesquels le directeur des douanes au niveau du port avait demandé l'ouverture d'une enquête. Les pyromanes ont réussi à brûler 70 dossiers mais sans pouvoir atteindre les dossiers qu'ils visaient, estimés à 300 dossiers à propos desquels une enquête est en cours depuis deux mois. Selon des sources crédibles, des inconnus ont tenté, hier, de détruire 300 dossiers de corruption au niveau du secrétariat général du port, dont une enquête est en cours depuis deux mois pour fausse déclaration et concernant des opérations d'import douteuses, effectuée au niveau du port. Il s'agit de 17 camions qui auraient quitté le port sans être contrôlé au préalable. Selon les mêmes sources, les commanditaires seraient du milieu des douanes du port surtout qu'il est impossible à des personnes étrangères à la direction de le faire. Par ailleurs, les dossiers visés par l'incendie concernent des fausses déclarations à propos de l'importation de camions ne répondant pas aux normes légales. Ce qui laisse douter de l'implication de partie dans le milieu des douanes qui seraient complices. Les trois cent dossiers visés par l'incendie concernent de gros engins introduit par le port d'Oran avec de faux documents et de fausses déclarations aux douanes, selon la source d'Ennahar. Ces engins sont sortis sans même qu'ils soient soumis aux mesures légales par les agents de douanes, ce qui a poussé le directeur des douanes du port de demander l'ouverture d'une enquête. La direction des douanes au niveau de la wilaya avait modernisé les opérations douanières au port il y'a deux mois, coïncidant avec l'ouverture de l'enquête. Ces opérations consistent en de nouvelles mesures misent en fonction en un temps record pour lutter contre la contrebande et la dilapidation de l'argent publics. Les barons du trafic au niveau du port importent des camions et gros engins de l'étranger en faisant de fausses déclarations sur leurs dates de mise en circulation. Cette opération qui touche le port d'Oran est la seconde du genre dans laquelle des inconnus tentent de brûler des archives d'enquête afin de détruire les preuves et échapper aux poursuites judiciaires, après ce qui s'était passé au niveau du siège de la sûreté il y a quelques mois lorsqu'une grande partie des dossiers de corruption.