Le secteur de l'éducation sera de nouveau perturbé car plusieurs de ses corps comptent investir le terrain de la protestation. Les directeurs et censeurs, les corps des adjoints et les intendants, les conseillers de l'orientation scolaire ainsi que les autres catégories sont invités à participer massivement aux différents mouvements de protestation auxquels a appelé hier l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Un débrayage et plusieurs sit-in ont été, en effet, annoncés pour mercredi par cette structure syndicale qui, par la voix de son président, Sadek Dziri, a précisé que «ce choix intervient suite à la fermeture de tous les canaux du dialogue avec les pouvoirs publics». Toujours dans la démarche protestataire, un rassemblement national dans la capitale était également au programme de ce syndicat qui compte intensifier ses actions pour arracher ses droits qu'il estime «légitimes». Ce syndicat qui souhaitait la relance du dialogue se dit «déçu» par la politique de la fuite en avant adoptée par les responsables du ministère. En ce sens, M. Dziri a fait savoir que «le préavis de grève déposé au niveau de la tutelle, il y a quelques jours, ne l'a pas fait réagir». Pour l'Unpef, la stabilité du secteur passe par la révision du statut particulier des fonctionnaires du secteur portant le décret 12-240 amendant celui du 08-350. La non-satisfaction de cette doléance, voilà il y a plus d'une année, a créé un climat de tension et un sentiment de frustration dans les rangs des fonctionnaires du secteur. Il s'agit notamment de ceux exclus des modifications relatives notamment à la revalorisation de leur salaire et la promotion de leur carrière. «Son ouverture reste la seule garantie pour résoudre les problèmes qui secouent le secteur», a souligné le syndicaliste. Il est également question pour l'Unpef, réunie avant-hier à M'sila, que le ministère respecte ses engagements mentionnés dans des procès-verbaux. Le même appel a été lancé par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) qui a décidé, lui aussi, de renouer avec la contestation en prévoyant un arrêt de travail pour samedi, 16 avril, appuyé par un sit-in pour réclamer ce qu'elle appelle des «droits acquis» dont la promotion automatique et la participation au concours. Cet appel qui intervient à deux jours seulement de la reprise des cours après les vacances de printemps, indique bel et bien que le malaise gagne tout le secteur de l'éducation.