La réconciliation nationale a été le thème d'une journée parlementaire organisée hier à Alger par l'instance de coordination parlementaire des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP). Outre les parlementaires, les chefs de ces trois formations politiques, respectivement Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia et Bouguerra Soltani, étaient présents à cette rencontre. Le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du Front de libération nationale (FLN) et président en exercice de l'Alliance présidentielle, Abdelaziz Belkhadem, qui a ouvert la rencontre, considère que «la réconciliation nationale est un thème principal qui a marqué la scène politique nationale durant ces dix dernières années». Pour lui, «c'est un thème à la fois noble, complexe et très sensible». Il explique : «Noble, car l'insécurité et l'instabilité ont permis aux Algériens de prendre conscience de l'importance de la sécurité et de la stabilité. Complexe, vu la divergence des points de vue des différentes franges de la société et sensible car il s'agit des acteurs politiques.» Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, pour sa part, a salué les efforts des forces de sécurité de la nation et du président de la République, l'initiateur de la réconciliation nationale. «Cette dernière est une conviction, un choix stratégique et un chemin vers une réconciliation avec soi-même et avec la nation», dira-t-il. Précisant que «l'Algérie n'est pas un marché pour l'argent sale». S'agissant du bilan de la réconciliation plébiscitée en 2005 par un référendum populaire, Ouyahia estime que «si on parle du bilan des dossiers des victimes du terrorisme, on dirait que c'est un bilan très positif. Sur le plan de l'esprit ça va nous prendre du temps pour faire un bilan. Car il s'agit de réconciliation avec soi et avec la nation». Intervenant à cette rencontre, Bouguerra Soltani indique que «pour le MSP, la réconciliation nationale est un choix du peuple et une décision politique». Il s'agit aujourd'hui d'en finir avec ce dossier. Ainsi, le MSP propose quatre suggestions concernant le programme du prochain président de la République. Ce dernier (le programme) doit comprendre un paragraphe relatif à la réconciliation nationale, le règlement de tous les dossiers des familles des victimes, la levée de l'Etat d'urgence en 2011 et la levée de tous les blocages politiques en 2012. Un film documentaire a été projeté lors de cette journée qui a vu l'intervention des ministres de la Justice, Tayeb Belaïz, et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas ainsi que du président de l'APN, Abdelaziz Ziari.