La question n'a pas été consignée dans le communiqué final, mais les trois chefs de parti ont affirmé soutenir le projet présidentiel sans, toutefois, dévoiler son contenu. La rencontre de l'alliance présidentielle tenue, hier, au siège national du FLN à Hydra ne s'est finalement pas contentée d'aborder les questions d'ordre organique, mais a également débattu des sujets politiques. C'est du moins ce qu'a déclaré Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du front de libération nationale (FLN), à la presse au sortir de la réunion de l'alliance : “nous avons discuté de plusieurs questions politiques, dont la réconciliation nationale, l'amnistie générale, l'Union du Maghreb arabe, le sommet arabe et le problème du Polisario”, a-t-il indiqué. Assailli par les questions des journalistes quant à la divergence des points de vue des trois partis composant l'alliance (le RND, représenté par Ahmed Ouyahia, le FLN par Belkhadem et le MSP par Boudjerra Soltani) sur les sujets à polémique à l'exemple de l'amnistie générale, Belkhadem a affirmé qu' “au sein de l'alliance, nous sommes d'accord sur toutes les questions de politiques étrangère et nationale, y compris sur celles de l'amnistie générale et de la réconciliation nationale”, tout en avouant l'existence “d'insuffisances de coordination verticale”. Cette réponse n'a pas convaincu, du reste, les journalistes au regard de l'incapacité des partis de l'alliance à dévoiler le contenu de l'amnistie générale, et donc d'exprimer clairement leurs points de convergence par rapport au projet présidentiel. De plus, le communiqué final, rendu public à l'issue de la rencontre d'hier tenue à huis clos et qui a duré trois heures, n'a pas non plus abordé la problématique de l'amnistie générale. Belkhadem, qui n'a pas donné d'explications au sujet de cette importante “omission”, s'est contenté de dire : “nous n'avons pas voulu porter sur le communiqué final des questions d'ordre politique comme l'amnistie parce que la réunion a porté essentiellement sur les problèmes organiques.” à ce propos, la réunion d'hier a permis aux animateurs de la coalition de mettre sur pied deux structures : il s'agit en premier lieu de l'instance de coordination parlementaire composée des présidents des groupes parlementaires des trois formations politiques. Cette instance devant se réunir à la veille de chaque session parlementaire. Sa première rencontre aura lieu le dimanche 13 mars prochain. Cette réunion abordera l'ensemble des projets de loi devant être débattus par le parlement, a expliqué Abdelaziz Belkhadem. L'alliance a également procédé à l'installation de la commission nationale mixte. Cette structure, composée de trois membres des comités exécutifs des trois formations, est représentée au FLN par Salah Goudjil, Amar Tou et Abdelkader Bounekraf, au RND par Salah Djenouhat, Bouzghoub et Boutouiga, et au MSP par Saïdi, Menasra et Mokri. censée se réunir chaque mois, cette entité devra tenir sa première réunion dimanche prochain à huis clos. Aussi, selon Dadouaâ Layachi, président du groupe parlementaire du FLN, l'alliance a-t-elle également procédé auparavant à l'installation d'un conseil national de l'alliance et à l'instance dirigeante composée par les chefs des trois partis. Abdelaziz Belkhadem, qui a révélé, par ailleurs, que l'alliance présidentielle sera désormais dotée d'une présidence tournante, a annoncé sa prochaine rencontre pour fin mai prochain au siège du MSP. N. M.