Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a réitéré mardi son appel pour "une solution juste, durable et mutuellement acceptable permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", tout en insistant sur "l'urgence d'une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l'homme" au Sahara occidental occupé. Dans son nouveau rapport sur le dossier du Sahara occidental qui sera présenté dans les prochains jours devant le Conseil de sécurité, le chef de l'ONU a souligné que "les difficultés ont continué d'entraver les progrès vers une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". Relevant que le conflit du Sahara occidental a longtemps été un "sujet de discorde" au sein de la communauté internationale, M. Ban a averti que "la montée de l'instabilité et de l'insécurité à l'intérieur et autour du Sahel nécessite un règlement urgent de ce conflit de longue date". Dans ce sens, il a considéré que le temps était venu pour que les parties au conflit (Front Polisario et Maroc) "avancent vers une solution avec l'encouragement et le soutien de la communauté internationale". Il a alors exhorté les deux parties "à s'engager dans de véritables négociations" avec l'assistance de son Envoyé personnel, M. Christopher Ross. Par ailleurs, le Secrétaire général de l'ONU a également rapporté les cas de violations des droits de l'homme des Sahraouis par les autorités marocaines comme il a fait part du rapport de février dernier du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, M. Juan Mendez, sur les cas de torture et les mauvais traitements pratiqués sur les Sahraouis. Il a également évoqué le rapport de l'organisation américaine RFKennedy center ainsi que les conditions du procès des 24 prisonniers civils sahraouis de Gdeim Izik. En conséquence, le chef de l'ONU a affirmé clairement que "compte tenu des rapports réguliers sur les violations des droits de l'homme, la nécessité d'une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental devient de plus en plus urgente". Dans son rapport, il a aussi demandé au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la MINURSO au 30 avril 2014 avec un renforcement de ses effectifs.