Des centaines d'habitants de la commune de Barbacha ont organisé, hier, un imposant rassemblement de protestation devant le tribunal de Béjaïa pour «exiger l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre des 24 manifestants arrêtés le 24 mars dernier lors d'un rassemblement tenu devant le siège de la wilaya puis relâchés après avoir été entendus par le procureur». Pour rappel, ce rassemblement, auquel a appelé l'assemblée ouverte des habitants de Barbacha pour réclamer la dissolution de cette APC et le départ du chef de daïra de Barbacha, a été violemment réprimé par les forces de l'ordre qui avaient procédé à l'interpellation de 24 individus, dont l'ex-maire de Barbacha, Mohand Sadek Akrour. Six de ces manifestants, accusés entre autres d'attroupement illégal, atteinte à l'ordre public et outrage au wali, ont été mis sous contrôle judiciaire et «sont obligé de se présenter chaque jour devant le procureur», a-t-on appris de l'un des protestataires. Parallèlement à ce rassemblement, une grève générale a été observée, hier, au niveau de la commune de Barbacha pour les mêmes motifs. Par ailleurs, le procès de ces 24 manifestants, qui devait se dérouler hier, a été reporté à la semaine prochaine. «Le combat est encore long. Nous ne devons pas baisser la garde et la vigilance. L'application des dispositions des articles 46 et suivants du code communal en vigueur, allant de la dissolution effective jusqu'à l'organisation d'élections partielles dans les délais prévus, doit se faire dans sa totalité», lit-on dans un communiqué rendu public, dernièrement, par l'assemblée ouverte des habitants de Barbacha, lesquels se réunissent régulièrement au niveau de cette commune. Notons enfin que l'APC de Barbacha a rouvert ses portes dimanche dernier, après que le wali a confié, en vertu d'un arrêté, la gestion des affaires courantes de ladite mairie au secrétaire général.