La crise qui secoue le secteur des transports assurant les dessertes Tizi Ouzou vers les quatre daïras du sud, à savoir Ouadhias, Beni Douala, Ath Yenni et Ouacifs, ne s'estompe pas. Hier encore, les moteurs des bus assurant ces dessertes n'ont pas tourné à cause de la grève des transporteurs. Du coup, c'est la gare intermédiaire de Beni Douala, implantée à la sortie sud-est de la capitale du Djurdjura, qui est restée paralysée, au grand dam des voyageurs et travailleurs. La raison ? Les grévistes entendaient dénoncer les pratiques d'un autre transporteur assurant les lignes Oued Aïssi, Nouvelle gare en passant par le boulevard Chabane, Krim-Belkacem et qui pratique une déviation d'itinéraire. Ils accusent ce dernier de marcher sur leurs platebandes et de débarquer des voyageurs sur la rocade enjambant la station intermédiaire avec tous les risques que cela suppose, avec en sus ce qu'ils qualifient de concurrence déloyale pratiquée par cet opérateur. Lors du rassemblement tenu sur les lieux, les protestataires ont déployé des banderoles sur lesquels étaient inscrits plusieurs slogans comme «La ligne N°6 est réservée aux transporteurs de la station de Beni Douala, «Monsieur le directeur des transports, où sont vos promesses ?», «Non au favoritisme», «Halte à la hogra», «Pourquoi cette trahison ?», etc. Cette gare connaît en effet plusieurs problèmes dont principalement celui de son éloignement, son climat d'insécurité en fin de journée, son exiguïté qui rend les conditions de travail très difficiles, les clandestins qui pullulent aux environs, l'inexistence de panneaux de signalisation à l'entrée et à l'extérieur de la station, ainsi que l'absence d'un réseau d'assainissement et de sanitaires, etc.