Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (CNPPDH), a plaidé hier pour la nécessité de mettre fin aux «disparités» régionales en matière d'emploi. Il a estimé qu'il était temps de prendre en charge les jeunes demandeurs d'emploi, en apportant les solutions idoines pour mettre fin aux inégalités qui existent entre les régions du pays. Maître Ksentini a souligné sur les ondes de la Chaîne III que «cela dure depuis des années, ce qui fait que le nombre de ces jeunes réduits au chômage et à l'inactivité ne cesse d'augmenter d'année en année, à tel point que la situation est devenue insupportable pour eux». En outre, il a indiqué avoir remis jeudi dernier un rapport au Premier ministre sur la situation qui prévaut dans le sud du pays, ajoutant qu'une copie de ce rapport a été transmise au président de la République. Il a soutenu, dans ce cadre, qu'il y a «des disparités régionales qui sont évidentes, qui sont criantes et auxquelles il faut mettre fin en toute urgence, parce qu'elles sont inadmissibles et contraires aux droits de l'homme et du citoyen». Pour le président de la CNPPDH, «il n'y a aucune raison qu'une catégorie de citoyens de par son implantation géographique soit favorisée par rapport à une autre, qui a la malchance de vivre loin de la capitale». «Il faut de l'équité et de la justice», a-t-il insisté. Interrogé sur les raisons de ces disparités dans la région sud du pays, Me Ksentini les a imputées aux «multinationales et à Sonatrach», précisant que ces sociétés «recrutaient difficilement les jeunes du Sud» pour des «raisons qui nous échappent», a-t-il ajouté. Interrogé sur l'existence d'une «traite» par rapport à cette question en Algérie, Maître Ksentini a indiqué que ce qui a été rapporté à ce sujet relevait de l'intox. Il a tenu à dénoncer les agissements de certaines personnes qui avaient tenté de manipuler les jeunes du Sud et de les «monter contre l'Etat».