Le mouvement de grève observé ces trois derniers jours, notamment dans les 23 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, et qui a touché deux secteurs clés, à savoir la santé publique et l'éducation nationale, a été «largement suivi», selon des syndicats. Au troisième et dernier jour de ce mouvement qui se veut cyclique, les syndicats de la santé ont fait savoir que ce débrayage s'est déroulé «sans encombre» puisque «le service minimum et les urgences ont été assurés». Ils ont néanmoins tenu à affirmer que ce débrayage «sera reconduit la semaine prochaine et ne prendra fin qu'avec la satisfaction de leurs doléances», soit l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Les corps communs de la santé demandent l'élargissement de la prime de contagion à l'ensemble des travailleurs. Cette prime n'est attribuée actuellement qu'aux travailleurs des services hospitaliers seulement. Le secteur de l'éducation dont les établissements du sud du pays ont observé une grève de trois jours, pourrait être paralysé par un autre débrayage à partir de lundi prochain. Revenant sur le mouvement des trois derniers jours, le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a indiqué que «le taux de suivi dans les 23 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux avoisine les 70% au troisième jour de grève». Il a ajouté que «les grévistes du Sud rejoindront leur poste de travail aujourd'hui mais le mouvement de la grève cyclique de trois jours sera reconduit la semaine prochaine, car, a-t-il dit, les protestataires sont vraiment déçus et le silence du gouvernement est énigmatique». L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a indiqué que les protestataires se sont focalisés sur «les promesses non tenues» ainsi que «sur le silence de la tutelle et a fait savoir qu'une autre grève de trois jours sera entamée à partir du 15 avril». Pour la journée du 17 avril, les adjoints d'éducation reprendront la grève et organiseront un rassemblement national à Alger, selon l'Unpef. Les adjoints d'éducation affichent aussi leur déception quant au statut particulier modifié 240-12. Ils exigent de revoir certains articles qui les pénalisent. De son côté, la Fédération nationale des travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique prévoit une grève nationale reconductible à compter du 21 avril. Cette grève viendra succéder à un rassemblement prévu par la même organisation le samedi 13 avril, devant le siège du ministère de tutelle. La grève des wilayas du Sud a été observée à l'appel aussi des autres syndicats comme le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et le Syndicat algérien des paramédicaux (Sap). La plateforme des revendications a trait au statut socioprofessionnel et au régime indemnitaire. La principale revendication des enseignants du Sud est, selon les syndicats, le calcul des primes spécifiques au Sud par rapport aux nouveaux salaires de base et le manque à gagner encore pour les fonctionnaires du Sud.