"Leo Merci" (El Mundo deportivo), "Messi sur un pied" (El Pais), "Messi règne même en boitant" (Marca): la presse espagnole célébrait jeudi encore une fois l'attaquant argentin du FC Barcelone, blessé mais décisif mercredi pour arracher le billet d'une demi-finale de Ligue des Champions contre le PSG (2-2, 1-1). Le quadruple Ballon d'Or, resté sur le banc jusqu'à la 61e minute en raison d'une blessure à la cuisse droite, a réussi en une seule action, qui a amené le but égalisateur de Pedro, à renverser le cours d'une rencontre pourtant jusqu'alors mal engagée pour le Barça. Une intervention que la presse espagnole relatait jeudi sur tous les tons. "El Mundo deportivo" n'avait lui d'yeux que pour "la Pulga", dépeint une nouvelle fois comme le sauveur. "L'Argentin est entré, a intimidé le PSG et a été le joker d'un Barça moribond", a écrit le journal sportif catalan. "El Pais" était sur la même tonalité, même s'il soulignait plus particulièrement le ressort psychologique qu'avait représenté l'entrée de l'Argentin: "Inutile de s'engager dans de longs débats sur la Messidépendance. Un jour, le Barça gagnera même un match avec son effigie en pierre ou en carton pâte". Le quotidien sportif Marca insiste encore davantage sur cet "effet placebo" déclenché par l'entrée en jeu de Messi: "L'intervention de Leo n'a pas été fulgurante comme d'autres fois (...) Leo a activé le système nerveux central des Blaugrana". "El Periodico", lui, a donné la vedette à Pedro, buteur providentiel, plutôt qu'à Messi, célébré certes, mais moins que l'ailier canarien, déjà bourreau de la France en match de qualification pour le Mondial-2014 (victoire de l'Espagne 1-0): "Messi a une nouvelle fois été décisif, même s'il ne l'a pas été autant que Pedro qui est redevenu Pedro le sauveur, celui qui donne rendez-vous pour ses buts historiques, avec La Roja et les Blaugrana", a-t-il écrit sous le titre "San Pedro".