L'USMA est en finale. Le succès face au MCO est le résultat d'une grosse volonté des joueurs et d'une discipline tactique qui a permis aux protégés de Rolland Courbis de presser, de marquer, de résister avant de sortir vainqueurs d'un duel joué dans un stade plein à craquer. Les joueurs ont su faire la sourde oreille à toute la passion qui a entouré le match entre les deux équipes, entretenue par Abdelillah qui a failli tenir des propos tombés dans l'oreille de hoolligans qui ont sévi avant, pendant et après la fin de la rencontre. D'ailleurs, les abords du stade portent encore les stigmates des violents affrontements qui ont opposés les forces de l'ordre à des groupes de jeunes excités. Durant le premier half, les usmistes ont osé, sous la houlette de Feham, des contres qui ont déstabilisé la défense des oranais. Cette façon de faire a mis en difficulté la paire Zidane-Belabbes qui a multiplié les erreurs de marquage. Et sur l'une d'elles, Deham, bien embusqué, et libre de tout marquage, a surgi et marqué. Il restait alors aux hommes de la récupération et à la défense de faire le reste du boulot et de gagner le ticket pour la finale. Dans la zone du milieu, Koudri a joué en véritable «homme-balai» qui a ratissé toute la zone de récupération pour casser les mouvements des attaquants oranais. Dagoulou, Boumechra ou encore Berradja ont souffert du battage du milieu défensif usmiste. La sortie de Feham a contraint l'entraîneur de l'USMA à mettre dans le bain et à décaler Khoualed qui s'est vu confié la mission d'épauler Koudri dans la zone de récupération. D'ailleurs le retour en défense des usmistes a fait trop mal aux oranais qui se sont découverts, laissant des couloirs aux latéraux usmistes Meftah et Benamara qui ont mené des contres qui auraient pu tuer le match bien avant son terme et briser tout espoir de qualification du MCO. Les usmistes ont bien joué le coup car à leur décharge, le régime de forçat auquel ils sont soumis ces derniers jours ne permet pas une grosse débauche d'énergie. Après deux brillantes qualifications acquises en Egypte et au Cameroun l'équipe n'a pas eu suffisamment de temps pour souffler avant de faire ses valises pour Oran. Et une fois terminé ce match, elle devra croiser le fer avec l'ASO dans le cadre d'un match retard du championnat de ligue 1. En plus du turn-over, les consignes de jeu de Rolland Courbis sont axées essentiellement sur un jeu efficace et sans trop de fioritures pour ne pas consumer trop vite ses forces. Et c'est là où intervient l'expérience, cette expérience qui a fait la différence face au MCO, comme l'a si bien reconnu le coach Slimani qui, tout en félicitant l'USMA, a reconnu que ses joueurs ont eu affaire à une équipe solide, et surtout bénéficiant d'un gros capital expérience. C'est finalement le cinquième revers du MCO devant l'USMA en demi-finale. Maintenant il s'agira pour les Rouge et noir de savoir gérer leurs efforts pour réussir leurs prochaines sorties aussi bien en finale de la coupe arabe, qu'en championnat ou face au MCA, le 1er mai prochain au stade 5-Juillet pour le big match de la finale de la coupe d'Algérie. Les oranais, pour leur part, doivent maintenant se concentrer sur la lutte pour le maintien, car à cinq journées de la fin de la saison, ils ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise.