L'ES Sétif, la JSM Béjaia et l'USM Alger, les trois clubs algériens toujours en lice dans les deux compétitions africaines des clubs (Ligue des champions pour les deux premiers, et la coupe de la CAF pour le troisième), ont mal entamé les huitièmes de finale aller, hypothéquant sérieusement leurs chances de qualification au prochain tour. L'Entente de Sétif qui est toute proche de conserver son titre de champion d'Algérie, a essuyé dimanche sa troisième défaite de rang, toutes compétitions confondues, en tombant sur le terrain de Léopards (Congo) 3-1. Dix buts ont été encaissés par la défense sétifienne en trois matches, après les deux précédentes défaites sur les terrains du MC Alger (3-2) en demi-finale de la coupe d'Algérie, et du CR Belouizdad (4-1) en championnat. Pourtant, l'arrière-garde sétifienne était jusque là le maillon fort des gars d'Aïn El Fouara, contribuant grandement dans leur parcours de premier ordre dans la compétition nationale. Mais pour cette sortie africaine, le staff technique et les dirigeants de l'ESS consentent à accorder des circonstances atténuantes à leurs joueurs qui ont affronté au Congo, non seulement l'adversaire détenteur de la coupe de la CAF, mais aussi l'arbitre, les conditions climatiques très difficiles et la fatigue due au long voyage effectué, selon leurs dires. Cependant, cette défaite est loin de décourager l'actuel leader du championnat qui ne veut en aucun cas reproduire le scénario de l'exercice précédent quand il avait échoué à atteindre la phase des poules. Le but inscrit par son buteur attitré, Mohamed Amine Aoudia, sert de stimulateur de taille pour la bande à l'entraîneur français, Hubert Velud, lorsqu'elle accueillera Léopards pour le compte du match retour le 5 mai prochain au stade 8-mai 1945 à Sétif. Il est vrai, l'Aigle noir sera encore une fois privé des services de deux de ses cadres, Karaoui et Djahnit, blessés, mais la détermination de ses joueurs est grande pour passer à la phase des poules, une manière pour eux notamment de prendre leur ''revanche'' sur tous ce qu'ils ont vécu au cours de leur ''expédition'' congolaise. Les Béjaouis n'ont pas démérité, les Usmistes avec l'esprit ailleurs La mission sera, en revanche, plus délicate pour l'autre représentant algérien dans la prestigieuse épreuve continentale. La JSMB, en l'occurrence, qui s'est contentée d'un nul vierge lors de la réception de l'ES Tunis, devrait cravacher très dur pour réussir un exploit en terre tunisienne lors de la deuxième manche entre les deux équipes. Certes, les gars de ''Yemma Gouraya'' ont vécu la même situation lors du précédent tour quand ils ont concédé un nul avec le même score au match aller contre Ashanti Kotoko (Ghana) sans pour autant les empêcher de se qualifier (1-1 au retour), mais les observateurs sont unanimes à reconnaître que l'EST est une autre paire de manche. Cela n'est pas fait, néanmoins, pour démotiver les protégés de l'entraîneur italien, Giovanni Solinas, auteurs d'une prestation très honnête, selon les spécialistes, lors de la première manche, surtout eu égard aux nombreuses défections enregistrées dans leur rang, conjuguées à la jeunesse de leur effectif manquant ainsi de métier. Une éventuelle élimination des Béjaouis ne devrait ainsi pas affecter le groupe, qui n'aura désormais plus rien à perdre lors de son voyage tunisois, mais plutôt tout à gagner en matière d'expérience, d'autant plus qu'en cas d'échec, il aura une chance de disputer les huitièmes de finale-bis de la coupe de la CAF. Dans le cas échéant, la JSMB ne ferait pas fine bouche, contrairement à l'USMA, engagée dans cette compétition à ''contre cœur'', si l'on tient compte des propos de son entraîneur français Rolland Courbis et ses joueurs. Cela s'est vérifié vendredi passé lors de la réception de l'US Bitam (Gabon) lorsque les Algérois se sont contentés d'un nul vierge, réduisant ainsi leurs chances de qualification. Ce jour là, les coéquipiers de Laifaoui ont été crédités d'une prestation très moyenne, tout en s'illustrant par de nombreux ratages devant la cage adverse, un comportement que les joueurs eux mêmes ont justifié par leur manque de concentration, car ayant plutôt l'esprit à leurs deux prochaines finales en coupe arabe (face à Al-Arabi du Koweït mercredi) et coupe d'Algérie (face au MC Alger, le 1er mai). Mais leurs chances de qualification restent toujours intactes. Même l'entraîneur de l'US Bitam a refusé, à l'issue du match aller, de crier victoire avant l'heure, indiquant que "rien n'est encore joué".