Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a initié depuis quelque temps des opérations tous azimuts afin d'assainir le fichier électoral. De ce fait, un branle-bas de combat est palpable au niveau de l'ensemble des communes du pays qui vivent au rythme des préparatifs de cet important rendez-vous électoral. Leurs agents chargés des élections sont depuis quelques jours à pied d'œuvre dans l'opération d'assainissement et de révision exceptionnelles des listes électorales. Une opération qui est menée, cette fois-ci, plus intensément et différemment que par le passé de par les nombreuses irrégularités qui caractérisent le fichier électoral national, allant de la double, voire de la triple inscription à la non-radiation de nombreuses personnes décédées, en passant par les citoyens qui changent de résidence sans prendre le soin de radier leur nom des listes électorales de leurs anciennes communes de résidence pour s'inscrire sur celles de leurs nouvelles municipalités de résidence. Notamment lors des opérations de relogement où l'incommensurable joie d'avoir enfin pu bénéficier du toit magique relègue au second plan tout autre considération, surtout pas cet acte «inutile», selon eux, de s'inscrire sur une liste électorale et pouvoir ainsi donner son avis à chaque échéance électorale. Une inutilité en vogue par ailleurs parmi la masse juvénile dont une prépondérante partie n'a jamais pensé à s'inscrire sur une liste électorale. Autant de catégories que cible cette campagne pour laquelle les pouvoirs publics ont mobilisé tous les moyens matériels et humains pour la mener à bon port. Une campagne de sensibilisation appuyée par tous les moyens modernes de communication radio, télévision et téléphonie mobile à même de toucher le maximum de citoyens, par le biais de spots publicitaires et de messages les invitant à s'inscrire sur les listes électorales. Ceci en plus du contact direct avec les familles chez lesquelles des agents municipaux se rendent. Plus que cela, au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'on songe à mettre à la disposition de la communauté universitaire des bureaux de vote au sein même des résidences. Quand on sait que nombre d'universitaires étudient loin de leurs lieux de résidence, ils ont, de ce fait, toujours boudé les scrutins faute de pouvoir se déplacer chez eux où ils sont inscrits, loin d'obéir à un quelconque mot d'ordre de boycott ou position politique bien déterminée.