Les employés et cadres de la Direction de la réglementation de l'administration générale de la wilaya de Mascara qui avaient observé un sit-in pour exiger que toute la lumière soit faite sur le suicide de leur directeur ont repris hier le travail tout en maintenant leur exigence. Ces derniers soutiennent que le défunt, Drissi Abdelkrim, avait subi des pressions de la part du wali, «ce qui l'a contraint à recourir à son geste fatal», indiquent des sources de la wilaya. En effet, ces dernières précisent que l'incident est survenu en marge de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya. «Le wali l'avait vertement tancé, ce qui l'a mis dans une situation de détresse». Perdant son calme, il s'était dirigé vers son bureau où il s'est donné la mort, indiquent nos sources. Lors du sit-in tenu le jour de l'enterrement du défunt, à Saïda, des employés ont indiqué que le wali avait l'habitude d'user de propos désobligeants avec ses subordonnés. Pire encore, ils avaient évoqué l'existence d'une lettre qu'avait rédigée M. Drissi et dans laquelle il expliquait son geste. «Nous exigeons une commission d'enquête et nous exigeons que cette lettre qui a disparu de son bureau soit rendue publique», ont affirmé les protestataires. Le wali, annoncé comme suspendu de ses fonctions par des sources de la wilaya, alors que rien n'est venu confirmer cette information, a rejeté toutes les accusations portées à son encontre. Dans une déclaration à la presse au lendemain du suicide du Drag, il a affirmé qu'il n'a pris aucune lettre du bureau de feu Drissi et qu'il ne lui a jamais fait de remarques désobligeantes. «Au contraire je l'ai félicité pour la réussite de sa mission à Alger pour débloquer la situation de certains passeports biométriques et on a évoqué le cas de certains élus du HMS qui avaient boycotté et qu'on avait réussi à faire revenir à la salle», dira-t-il. Ses propos ont été d'ailleurs confirmés par le président de l'APW qui a abondé dans le même sens en affirmant qu'aucun indicent n'avait opposé le wali au Drag. Concernant la lettre qui aurait disparu du bureau du Drag, le wali de Mascara a indiqué qu'après avoir été mis au courant du suicide, il s'était dirigé vers les lieux accompagné du président de l'APW, du chef de protocole et de sa garde rapprochée qui peuvent témoigner qu'il n'a touché à aucun des éléments du décor du bureau. «Je n'ai pris aucun document ou lettre et je n'ai touché à aucun objet devenu par la force des choses une pièce à conviction pouvant être utile aux enquêteurs», a-t-il indiqué à la presse.