Le ministre de l'Education nationale Abdelatif Baba Ahmed s'est montré rassurant quant à l'impact des mouvements de protestation sur les examens de fin d'année, BEM et baccalauréat. Il a affirmé, hier, en marge d'un point de presse sur l'exécution des programmes scolaires, que «ces grèves n'auront aucun impact sur les examens du bac et du BEM». Une affirmation qu'il explique par le taux d'avancement des programmes scolaires qu'il situe entre 86% et 95%. Tout en soulignant que l'arrêt des cours est fixé pour jeudi prochain, il a indiqué que ce taux est nettement meilleur que celui de l'année dernière. Les déclarations du ministre, qui se veulent rassurantes, sont contredites par la réalité du terrain, où plusieurs corps du secteur comptent perturber ces examens en annonçant de multiples mouvements de grève. Ils vont plus loin encore dans leurs «manœuvres» en menaçant de boycotter les examens. Ces actions de contestation seraient menées par les corps communs et les ouvriers professionnels qui prévoient une grève nationale de trois jours entre dimanche et mardi prochains. Plus de 130 000 fonctionnaires sont déterminés à boycotter le bac et le BEM. Une action similaire est prévue également pour le 12 mai par les directeurs et les censeurs des établissements secondaires. Et pour maintenir la pression sur le gouvernement, qui ignore le cahier revendicatif, cette catégorie a opté pour la suspension des tâches administratives, financières, pédagogiques et éducatives ainsi que le boycott des examens du 3e trimestre, précise la commission représentant ce corps dans un communiqué. Ces deux corps rejoindront ainsi les fonctionnaires du Sud, des Hauts-Plateaux et des Aurès qui persistent à prolonger leur débrayage cyclique de trois jours entamé il y a trois semaines. Brandissant la menace de maintenir leur grève, ces 200 000 travailleurs, qui se sont révoltés depuis février dernier, programment encore une grève nationale ouverte à partir de dimanche prochain. Interrogé sur la portée de ces contestations, le ministre a indiqué que des promesses écrites ont été données par le Premier ministre quant à la prise en charge des doléances des protestataires. «J'ai reçu des garanties de la part du Premier ministre», a-t-il affirmé. 566 694 candidats au bac et 603 239 au BEM Par ailleurs, le ministre a indiqué que le nombre de candidats au bac, du 2 au 6 juin, et dont les résultats sont attendus le 7 juillet, est de 566 694, dont 175 072 libres. Pour le BEM, qui aura lieu entre du 9 au 11 juin, et dont les résultats sont prévus le 2 juillet, ils seront 60 3239 dont 8549 libres. Enfin, ils seront 621 888 candidats pour les épreuves du fin du cycle primaire fixées au 28 mai et dont les résultats sont attendus le 15 juin. Préparatifs des examens de fin d'année Pour les préparatifs relatifs à ces épreuves, le directeur de l'Office national des examens et concours (Onec) a communiqué les chiffres suivants concernant le nombre de centres d'examen et de correction : Centres d'examen 1894 pour le bac, 2226 pour le BEM et 3223 pour la fin du cycle primaire Centres de Correction 75 pour le bac, 63 pour le BEM et 58 pour la fin du cycle primaire Personnels mobilisés Bac 120 000 surveillants, 34 000 correcteurs et 30 000 observateurs BEM 110 surveillants, 35 000 correcteurs et 5 000 observateurs Fin du cycle primaire 105 surveillants, 15 000 correcteurs et 5 000 observateurs Coût de participation des candidats 188,4 milliards de centimes