Les échanges entre l'Algérie et les pays arabes ont connu une évolution notable en 2008. Les services du Centre national des statistiques et de l'information notent que l'excédent commercial de l'Algérie avec les pays arabes a connu une augmentation de 22,5% en 2008, passant à 1,09 milliard de dollars, contre 334 millions de dollars en 2007. Les chiffres communiqués par les douanes confirment la nouvelle tendance des échanges interarabes. En effet, les exportations algériennes vers les pays arabes ont atteint 2,18 milliards de dollars, contre 1,24 milliard de dollars en 2007, soit une hausse de l'ordre de 76,35%. S'agissant des importations, elles se sont chiffrées à 1,10 milliard de dollars, contre 905 millions de dollars en 2007. C'est la Tunisie qui occupe la première place en matière d'importations algériennes avec une part de plus de 27% du volume global en provenance des pays arabes. Ces échanges se chiffrent avec un montant de 292 millions en 2008, contre 213 millions en 2007. L'Egypte, quant à elle, se classe en deuxième position avec 18% du volume global des importations algériennes des pays arabes avec un volume d'échanges de 153 millions de dollars, suivie par l'Arabie Saoudite avec une part de 13% (143 millions de dollars). Pour les exportations, le Maroc prend la première place avec une part de 34,5% dans les exportations algériennes à destination des pays arabes avec un montant de 753 millions de dollars, suivi par l'Egypte avec un taux de 33% et un montant de 717 millions de dollars. La Tunisie est en quatrième position avec une part de 24% (517 millions de dollars), suivie par les Emirats arabes unis avec 83 millions de dollars (4%). Les principaux produits importés par l'Algérie des pays arabes étaient constitués essentiellement de médicaments avec 114,4 millions de dollars, le polyéthylène (37,3 millions), les remorques et semi-remorques pour transport de marchandises (33,6 millions) et les constructions et parties de construction (27,4 millions). Quant aux produits exportés, ils sont composés principalement des hydrocarbures et de quelques matières premières, dont l'on peut citer le butane liquéfié avec 1,35 milliard de dollars, le gaz naturel à l'état gazeux (331 millions), le propane liquéfie (156 millions), les huiles de pétrole ou minéraux bitumeux (64,18 millions) et enfin les produits laminés plats en fer et en acier avec 33,5 millions. Un volume d'échanges encore faible Le document du Cnis révèle, par ailleurs, l'inexistence des échanges commerciaux entre l'Algérie et certains pays arabes, tels que Djibouti, le Yémen, le Soudan, la Somalie et l'Irak, alors qu'avec d'autres pays, comme la Mauritanie, les Iles Comores, le Koweït, la Palestine et Oman, ces échanges sont presque inexistants. Cependant, le volume global des échanges extérieurs de l'Algérie avec les pays arabes demeure encore «faible», avec un chiffre de 2,81% pour les importations et 2,79% pour les exportations, par rapport aux autres zones géographiques et régions économiques, telle que l'Union européenne. Les pays de l'Union européenne (UE) restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie, avec une part estimée à 53,23% des importations et de 51% des exportations. Dans le cadre de l'entrée de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange, l'on s'attend à une évolution plus importante des échanges, sachant que les opportunités sont importantes. Les responsables des pays arabes se préparent d'ores et déjà à la création d'un marché arabe commun et une union douanière à l'horizon 2015.