Le fils d'un entrepreneur en bâtiment a fait l'objet d'un enlèvement, lundi soir, au village Ighil El Mal, commune d'Ath Zmenzer, 15 km au sud de la ville de Tizi Ouzou. La victime, Yazib Kahil, est âgée de 37 ans. Selon des sources concordantes, Yazid a été enlevé par un groupe d'individus armés, non loin de son domicile, lundi vers 21 heures, avant de prendre une destination inconnue et s'évaporer dans la nature, à la faveur d'une nuit ténébreuse et un peu nuageuse. La nouvelle a jeté la consternation dans toute la région du sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Alors que tout le monde croyait à une amélioration des conditions sécuritaires, après une certaine accalmie, l'insécurité plane toujours. Une accalmie dans les enlèvements qui a redonné espoir aux habitants de la région, mais qui n'a pas duré malheureusement. Les parents de la victime ont déposé une plainte au niveau de la brigade de la gendarmerie de la région. Aucune piste n'est écartée par les services de sécurité pour le moment. Certaines sources insistent sur le fait que les ravisseurs ne se sont pas encore manifestées et n'ont pas pris attache avec la famille de la victime. D'autres, par contre, parlent d'une demande de rançon, sans annoncer le montant. Il est très difficile, au demeurant, d'infirmer ou de confirmer ces informations. Plusieurs personnes de la région d'Ath Zmenzer, selon des sources locales, se sont rendues au domicile des parents de la victime par signe de solidarité et pour leur porter soutien en ces moments difficiles. Elles affluaient de toutes parts. Le kidnapping de Kahil Yazid porte à 63 le nombre de victimes à Tizi Ouzou depuis l'avènement de ce phénomène vers la fin de l'année 2005. La plupart des victimes n'ont été libérées qu'après le versement de fortes rançons, allant jusqu'à plusieurs milliards de centimes parfois. D'autres personnes enlevées ont été exécutées, comme ce fut le cas du gardien de la prison originaire de Makouda, en 2005. Trois jeunes ont été tués en 2011 à Maatkas, au village El Vir, dans une tentative de libération d'un otage. L'entrepreneur Slimana a été aussi exécuté à Aghribs en 2010. L'affaire a été finalement élucidée par les services de sécurité. Il ne s'agissait pas d'un acte de terrorisme en fin de compte. Cette affaire est presque la seule qui a été tirée au clair par les services de sécurité. Sauf que le jeune Ali Laceuk qui est porté disparu à Ath Aïssi, dans la daïra de Béni Douala, depuis le 23 février dernier, n'a toujours pas donné signe de vie. Les villageois de la région ont parcouru et fouillé plaines et montagnes sans retrouver sa trace. Plusieurs actions de protestation ont été organisées par la coordination des villages pour exiger sa libération et juger un suspect, arrêté puis relâché par les services de sécurité.