Les Rouge et Noir ont dû attendre leur cinquième finale pour vaincre enfin leur voisin mouloudéen en finale de la Coupe d'Algérie. Comme quoi, un règne n'est jamais éternel. Le grand choc entre les deux voisins, l'USMA et le MCA, disputé dans une ambiance extraordinaire, a tenu toutes ses promesses, notamment durant la première mi-temps disputée à un rythme trépidant de part et d'autre. Le round d'observation n'a duré que quelques minutes, le temps que Bouguèche allume la première mèche d'un splendide tir des 25 m auquel Zemmamouche s'est interposé en dégageant le ballon en corner. Sur l'action qui s'en est suivie, Djallit s'est retrouvé seul face au gardien usmiste, mais il n'a pu contrôler le cuir. La réponse des Rouge et Noir ne s'est pas fait attendre. Daham, bien embusqué dans la surface de réparation, hérite d'une balle de Djediat, mais son tir peu puissant est dégagé par Chaouchi. Ce n'était que partie remise. Le même Daham bénéficie d'un coup franc bien placé que le spécialiste maison, Benmoussa, s'est fait un plaisir de transformer en but d'un maître tir sur lequel Chaouchi n'a rien pu faire. La finale était lancée. Les Mouloudéens qui ne s'attendaient pas à être menés au score, se sont rués vers l'attaque, se créant une multitude d'occasions par l'intermédiaire de Besseghier, Bouguèche ou encore Djallit, mais Zemmamouche veillait au grain. Le portier usmiste a découragé, à lui seul, les attaquants adverses en première période. La domination des Mouloudéens a été totale, au moment où les Rouge et Noir se contentaient de parer au plus pressé pour conserver leur petit avantage. Les coéquipiers de Metref ont opté pour un jeu direct, avec de longues passes en profondeur, sautant souvent le milieu de terrain. Une tactique qui leur a permis d'acculer l'adversaire dans ses derniers retranchements. En effet, les Usmistes n'ont pu sortir de leur camp avec le ballon. Ils ont, certes, pu résister à la furia des Mouloudéens, mais ils étaient appelés à rectifier le tir en seconde période, pour ne pas trop subir le jeu. De retour des vestiaires, les 22 acteurs ont repris les débats avec moins d'intensité. Les Usmistes ont tenté d'opérer par des contres, alors que les Mouloudéens continuaient d'exercer leur pressing avec l'espoir de trouver la faille dans la muraille usmiste, notamment avec leur trio en attaque Djallit-Bouguèche-Yachir. A noter le nombre incalculable de fautes de part et d'autre sifflées par l'arbitre Haïmoudi durant cette rencontre. Ce qui a eu pour effet de couper un peu l'élan des deux équipes. En incorporant Bouazza à la place de Daham, Rolland Courbis a voulu renforcer le milieu de terrain de son équipe et surtout conserver un peu plus le ballon. Mais la domination des Mouloudéens n'a pas diminué pour autant. Cependant, ils ont abusé des longues passes qui ont fait le bonheur de Khoualed et ses équipiers. Toutefois, les poulains de Menad restaient menaçants jusqu'au bout. Les attaques se sont succédé, mais la défense usmiste stoïque résistait bien devant les rushs de Djallit et consorts… Jusqu'au bout. Au coup de sifflet final, c'était la délivrance dans le camp rouge et noir. Après quatre échecs de suite face au voisin, il était écrit que la cinquième soit la bonne. L'ironie de l'histoire a voulu que le Mouloudia perde sa première finale de Coupe d'Algérie face à la formation qu'il dominait le plus dans cette épreuve. C'est quelque part une justice.