Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a appelé hier à Rabat à la conjugaison des efforts pour établir une coopération maghrébine «efficace» au plan sécuritaire, notamment face à l'escalade du terrorisme et du crime organisé transfrontalier. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la 31e session du conseil, il a précisé à ce propos que «cela implique une conjugaison des efforts pour l'établissement d'une coopération maghrébine efficace, notamment devant l'escalade du terrorisme et du crime organisé transfrontalier». Il a souligné en outre que «la sécurité et la quiétude sont les meilleurs garants de la stabilité sur laquelle reposent le progrès et la prospérité de nos sociétés et le facteur indispensable au développement dans la région». La réunion, a-t-il encore dit, «a permis de définir une stratégie sécuritaire maghrébine globale pour faire face aux dangers du terrorisme et du crime organisé, au trafic de stupéfiants et d'armes, à la traite des êtres humains, à l'émigration clandestine et aux organisations criminelles». L'Algérie demeure également attachée, a souligné le ministre, à l'Initiative arabe de paix lancée lors du sommet de Beyrouth, affirmant que «la paix ne saura intervenir dans la région du Moyen-Orient qu'à travers l'établissement d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967». Il a précisé que «le blocage du processus de paix au Moyen-Orient, la poursuite par Israël de la construction des colonies dans les territoires palestiniens et la campagne de judaïsation d'El Qods Echarif sont autant de développements qui écartent tout espoir d'établissement d'une paix juste et durable fondée sur le principe de la terre contre la paix». M. Medelci a lancé un appel «pressant» aux différentes factions palestiniennes les invitant à la «réconciliation et au resserrement des rangs afin de relever les défis futurs». Concernant la situation en Syrie, il a mis en garde contre «tout dérapage vers une guerre civile qui aura comme conséquence inéluctable la division de ce pays frère en entités, à la lumière de la violence aveugle qui y sévit». Il a souligné à cet effet le soutien de l'Algérie aux efforts consentis par l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, afin de parvenir à «réunir autour d'un dialogue toutes les parties au conflit pour trouver une solution sur la base du document de Genève». Evoquant les évènements au Mali, le chef de la diplomatie algérienne a appelé à «davantage de vigilance et à la multiplication des démarches avec l'aide des pays de la région et la communauté internationale afin de trouver une solution durable à la crise dans ce pays». S'exprimant sur le dialogue entre les pays méditerranéens du groupe des 5+5 réuni en avril à Nouakchott, M. Medelci a affirmé : «Nous sommes favorables à un dialogue inclusif entre l'Union du Maghreb arabe (UMA) et l'Union européenne (UE) en tant qu'espace politique et économique de nos principaux partenaires.»