Le chemin de wilaya 37 menant vers la localité de Boudjima, 22 km au nord de Tizi Ouzou ou vers Tigzirt, via Ouaguenoun, a été fermé à la circulation automobile, depuis samedi en fin de journée, par des citoyens en colère, au lieudit Alma Taghat. Le trafic routier a été sérieusement perturbé à Boudjima. Des centaines de jeunes sont sortis dans la rue pour réclamer la fermeture des bars clandestins et des lieux de débauche dans la région. Des endroits qualifiés comme la source de tous les maux qui rongent leur région. Les manifestants ne veulent rien entendre. Ils disent qu'ils sont déterminés à maintenir le blocage de ce principal axe routier jusqu'à la fermeture des tous les bars de la région. Selon une source locale, tout a commencé suite à l'éclatement d'une rixe entre bandes rivales dans un bar, et qui s'est propagée ensuite. C'était la goutte qui a fait déborder le vase. Le pire a été évité de justesse. Des vies humaines on failli être emportées lors des violents affrontements entre ces bandes. Des coups de feu ont été même entendus par les villageois, ce qui a provoqué une vive inquiétude au sein de la population locale. Les riverains ont alors décidé d'agir pour mettre fin une fois pour toutes à ces pratiques qui enveniment leur quotidien. «Ces bars ne font qu'attirer toutes les bandes de voyous de toutes la Kabylie. La plupart des clients ne sont pas de notre région et on ne veut pas que Boudjima ait une mauvaise réputation. Nous voulons vivre en paix et en sécurité, comme au bon vieux temps», dira un chauffeur de bus de Boudjima. Le proxénétisme et la prostitution sont vivement rejetés et dénoncés par les habitants de la région. Des activités qui sont étrangères à notre localité. Plusieurs lieux de débauche existent dans cette région, et travaillent en toute impunité. La proximité de ces lieux de débauche des habitations a provoqué l'ire des villageois. Ces derniers se demandent pourquoi les autorités ont fermé les yeux devant ce type de commerce illégal. «Ces commerces de vente de boissons alcoolisées ne respectent aucune règle élémentaire. Ils ouvrent leurs portes jusqu'au petit matin. Ils ne possèdent aucune autorisation», nous révèle un habitant de Boudjima.