Après l'échec de leur rencontre avec des représentants du ministère de la Santé, le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé de maintenir la grève illimitée entamée depuis le 29 avril. La promesse du ministre Abdelaziz Ziari «d'ouvrir les portes du dialogue avec les syndicats reconnus du secteur pour discuter de leurs revendications n'a rien donné». Les paramédicaux du territoire national ont participé, jeudi dernier, à une grande marche dans l'enceinte du CHU Mustapha Pacha à Alger, pour maintenir la pression sur la tutelle. En fin d'après-midi, le SAP s'est réuni avec des représentants du ministère pour tenter de trouver une issue au conflit. Le syndicat explique que «depuis le déclenchement de cette grève, la tutelle n'arrive pas à trouver une solution concrète à leurs revendications socioprofessionnelles». «Le ministère ne nous a donné aucune réponse concrète quant à la prise en charge de nos doléances», nous a indiqué Lounès Ghachi, secrétaire général du SAP, ajoutant : «Nous sommes déterminés à poursuivre notre action de protestation jusqu'à ce que la tutelle applique notre plate-forme de revendications.» «Nous avons soulevé les principaux points contenus dans la plate-forme des revendications, notamment le retard accusé pour l'intégration des brevetés, prévue initialement avant la fin 2012, conformément au statut», nous a-t-il expliqué. En colère, M. Ghachi a ajouté : «Le ministère n'a fait que des promesses et juge notre grève illégale, alors que l'administration accuse les grévistes d'avoir abandonné leurs postes et de ne pas assurer le service minimum.» Pour rappel, les paramédicaux revendiquent depuis plusieurs mois l'intégration des paramédicaux brevetés conformément à la date du statut et notamment le respect de la clause portant l'extinction de ce corps, la mise en application effectif et normalisation des postes supérieurs et la mise en conformité et revalorisation des indemnités de garde et de risque. Il est à noter que le ministre de la Santé a indiqué, jeudi, que «le dialogue se poursuit avec certains syndicats reconnus légalement». Il a toutefois assuré que «le ministère était disposé à poursuivre le dialogue pour trouver des solutions dans la mesure de ses moyens». «Le dialogue constructif permettra de parvenir à des solutions», a-t-il estimé. Il prévient qu'en cas «de positions jusqu'au-boutistes le ministère recourra lui aussi à des mesures extrêmes».