«Nous n'avons pas le choix que de poursuivre la grève jusqu'à satisfaction totale de nos revendications». C'est par ces mots que les paramédicaux ont exprimé hier leur colère lors d'un rassemblement devant la stèle commémorative du CHU Mustapha- Pacha. Ils appellent carrément à l'intervention du chef de l'Etat pour trouver une solution à leurs doléances. En effet, après 12 jours de grève, ils n'ont toujours pas digéré le fait que le ministère de la Santé les a conviés dimanche à la table des négociations par téléphone. «Nous voulons que cette invitation soit officielle pour que cela soit conclu par un procès-verbal», observe le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi. Face à ce qu'ils estiment comme un mépris, les paramédicaux ont décidé unanimement de poursuivre la grève jusqu'à ce que le ministère prête une oreille attentive à leurs doléances. Pour Lounès Ghachi, le SAP est disposé à dialoguer avec le ministère de la Santé autour des revendications qui ont motivé la grève illimitée des paramédicaux entamée mardi 1er février. «Nous ne voulons pas d'un dialogue de sourds et nous maintenons nos revendications à savoir, un engagement écrit concernant l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-Master-Doctorat), la classification à la catégorie 11 et la réintégration des 6 collègues suspendus de leur travail». Mais dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) affiliée à l'UGTA, se félicite des efforts consentis par le ministère de tutelle qui a envoyé à la Fonction publique et au secrétariat général du gouvernement les textes relatifs au nouveau statut particulier des paramédicaux avec le système LMD et la classification à la catégorie 11. Elle considère donc que la grève actuelle «est totalement injustifiée». Pour Lounès Ghachi, la FNTS ne représente qu'elle-même. Le syndicaliste voit dans cette entrée en scène de ce syndicat le signe de la volonté du ministère de la Santé de ne pas ouvrir un dialogue avec le SAP «qui est représenté dans 44 wilayas».