Les paramédicaux ont repris le chemin de la revendication encore une fois, et pour la troisième fois consécutive. Ceux-ci, veulent, à travers ce mouvement de protestation qui a pris effet depuis trois jours déjà, dénoncer le rejet catégorique de la translation transitoire et appellent à l'ouverture de négociations entre la tutelle et les partenaires sociaux, pour la révision du projet du statut particulier. Selon le SAP, la détresse des paramédicaux n'a pas trouvé d'échos de la part de la tutelle qui, au lieu d'appeler au dialogue, a fait appel à la justice. Motivés par une plate-forme de revendications, les paramédicaux demandent, également, l'introduction du nouveau système LMD dans la formation des paramédicaux, qui devra être sanctionnée par une licence professionnelle reconnue par la Fonction publique, contrairement aux diplômes délivrés par les écoles privées qui offrent, selon les syndicalistes, des embauches limitées aux jeunes paramédicaux en Algérie. Si l'on en croit le communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le taux de participation à la grève nationale de trois jours entamée dimanche par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) était de l'ordre de "7% en moyenne". "Les données recueillies auprès de l'ensemble des établissements de santé à travers le territoire national indiquent que la quasi-totalité des paramédicaux du secteur public n'ont pas suivi le mouvement", précise le communiqué du ministère. De son côté, le SAP accuse ouvertement la tutelle de tenter de " dévaloriser " cette profession en confectionnant un statut sur mesure " afin de favoriser l'ouverture des écoles privées de formation paramédicale ". Il dénonce une volonté de " clochardisation " de la profession paramédicale par la tutelle, qui n'a pris en considération aucune des propositions du syndicat autonome. Selon le secrétaire général du SAP, Ghachi Lounès, ce mouvement de protestation, statué dimanche, en référé par la chambre administrative, qui a ordonné l'arrêt de cette grève, était largement suivi.Selon le SAP le taux de suivi a atteint dès l'après- midi du premier jour 95%, notamment à l'hôpital Mustapha ou la majorité a répondu favorablement à l'appel de grève. D'autres paramédicaux sympathisants ont suivi, également, le mot d'ordre de grève. Ces derniers, semblent, en tout cas, bien déterminés à gagner la bataille sur leur terrain de revendications, et ce "quel que soit le prix à payer". "Au mal de vivre quotidien et à la charge de travail au niveau des hôpitaux", s'ajoute le silence de la tutelle ; nous disons "Barakat, nous ne pouvons plus supporter éternellement cette situation". Des phrases formulées par les paramédicaux grévistes, et qu'on pouvait, également lire sur les banderoles suspendues un peu partout dans les hôpitaux d'Alger.