Les quotidiens Mon Journal et Djaridati ont été suspendus hier, suite à une «information» annonçant que «le président Bouteflika avait été rapatrié dans un état comateux». Propriété de Hichem Aboud, les deux journaux citent des sources non identifiés, sans apporter des éléments à part des reprises d'infos données par l'hebdomadaire français Le Point. Le directeur de publication de Mon Journal et de Djaridati, Hichem Aboud, ancien officier des services de renseignements algériens, avait fait cette déclaration, hier, sur plusieurs chaînes de télévision étrangères, dont France 24. Interrogé sur l'origine de sa source, il a répondu que la source qui l'a informé est «proche de la Présidence». Il a également déclaré à ces chaînes de télévision qu'il ne «pouvait pas, techniquement, au niveau de l'imprimerie, annuler les pages» contenant les articles incriminés. Le parquet général près la cour d'Alger a ordonné des poursuites judiciaires à l'encontre de Hichem Aboud pour «atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions», lit-on dans un communiqué rendu public hier. «Suite aux propos tendancieux tenus sur certaines chaînes d'information étrangères, dont France 24, par le directeur de publication de Mon Journal, sur l'état de santé du président de la République selon lesquels il se serait dégradé, allant jusqu'à déclarer que le chef de l'Etat serait dans un état comateux, et compte tenu de l'impact négatif direct de ces rumeurs sur l'opinion publique nationale et internationale et eu égard à ces propos infondés, le parquet général près la cour d'Alger a ordonné des poursuites judiciaires à l'encontre du concerné pour atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions», précise le du parquet.