Après deux préavis, les travailleurs algériens du chantier du pont Transrhumel décident d'entamer une grève illimitée à partir de dimanche. La décision a été prise lors d'une assemblée générale soldée par un vote et où l'option du débrayage a été adoptée avec 295 voix «pour» et 4 voix «contre». Quant à la date de l'entrée en vigueur de la grève, elle a été choisie dans le souci de laisser ouverte la porte du dialogue et donner la possibilité aux responsables de l'entreprise brésilienne, Andrade Guttierez, de relancer les négociations sur la satisfaction de la plateforme de revendications des travailleurs. Selon le secrétaire chargé des conflits sociaux à l'Union territoriale ouest de l'UGTA, Hamza Bilami, le scrutin à bulletin secret s'est déroulé à la base-vie de l'entreprise au quartier du Bardo en présence des responsables de l'entreprise brésilienne chargée du projet et d'un huissier de justice. Notons qu'une plateforme de revendications a été transmise il y a 15 jours et les travailleurs algériens avaient menacé de paralyser les chantiers. Un premier préavis de grève a été déposé le 7 mai dernier et des négociations ont été engagées entre les deux partenaires sociaux, relatives notamment à l'indemnité de licenciement, appelée aussi la prime fin de chantier. Les travailleurs exigent son application à partir de la date d'entrée en 2009 ou, à la rigueur, à partir de 2010, et l'employeur veut prendre comme référence l'année 2013. Les Brésiliens se sont déplacés à Alger pour consulter leur direction. Les discussions ont achoppé sur les modalités d'application de la prime de licenciement, ou prime de fin de chantier, et sur d'autres questions, comme la qualité des équipements de sécurité attribués aux travailleurs.