Le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Ait Ahmed, a appelé jeudi, les Algériens à rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie. Les Algériens "doivent rester unis pour la construction d'un Etat de droit et de démocratie pour pouvoir diverger démocratiquement sur le reste", a-t-il affirmé dans un message adressé au 5ème congrès du parti auquel il n'a pas pris part. Le président du plus vieux parti de l'opposition a affirmé, à cette occasion, que la lutte de son parti a été et sera toujours celle de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté de l'Algérie. "La lutte du FFS pour la démocratie est une lutte pour la consécration de la liberté et de la souveraineté de l'Algérie (…) à travers des institutions légitimes et un Etat de droit qui en assure le respect, le bon fonctionnement et la pérennité. Ceci n'est pas un détail mais le socle sur lequel le reste pourra être construit", a-t-il écrit dans son message. Ait Ahmed a rappelé que le FFS a été fondé "pour que l'indépendance algérienne s'accomplisse dans la démocratie, dans le respect des libertés, dans le respect de la justice sociale, dans le respect du pluralisme politique et culturel, fondateurs du mouvement de libération". "Je n'imaginais pas que cinquante ans plus tard nous en serions encore à nous battre pour défendre notre simple droit à exister, nous, militants du FFS et plus largement, nous Algériens", a-t-il regretté, ajoutant que "les cinquante ans de lutte de son parti pour la démocratie collent au plus près les cinquante ans de l'indépendance nationale". Le FFS est, a-t-il poursuivi, "né dans le giron du mouvement de libération nationale, ses racines politiques et éthiques plongent dans un anticolonialisme de conviction et non de circonstance". Par ailleurs, Ait Ahmed a estimé que "l'actuel désordre mondial joue sans scrupule pour asservir et dépouiller les peuples". "Ceux qui nous disent que nous pouvons nous dispenser de regarder ce qui se passe dans le monde et en tirer des leçons n'ont rien compris à l'histoire de l'Algérie", a-t-il dit. Revenant sur le 5ème congrès de son parti, Ait Ahmed a estimé qu'il se tenait dans "un moment particulier pour le parti, pour le pays et plus largement dans la région et dans le monde". "Ce congrès est important à mes yeux, comme tous les autres congrès du parti, mais à celui-ci je me retire de la présidence du parti, j'aurais voulu, j'aurais pu ou dû, ou pas su, le faire plus tôt, j'en ai souvent discuté avec des camarades et des amis, mais voilà l'histoire se fait pendant que nous apportons notre modeste contribution à son déroulement", a-t-il ajouté. Le leader historique, Ait Ahmed, est à la tête du FFS depuis sa création dans la clandestinité en septembre 1963. Dans un message adressé au conseil national du parti, réuni en session extraordinaire le 21 décembre 2012, il avait annoncé sa volonté de renoncer à la présidence du FFS.