Si certains candidats à la présidentielle de 2009 comptent sur leur aura ou la popularité dont ils jouiraient auprès de l'opinion publique pour faire admettre leur programme électoral, d'autres ont eu carrément recours aux services de bureaux d'études étrangers spécialisés dans le consulting politique. C'est le cas en effet du candidat indépendant à la candidature de la présidentielle d'avril, Rachid Bouaziz, qui s'est adressé à un bureau d'étude allemand auquel il a demandé la confection d'un programme électoral. Il s'agit en fait, selon ce candidat, d'une ébauche de programme qui n'a rien d'officiel, mais qui pourrait ouvrir des pistes de réflexion autour d'axes prioritaires à prendre en charge par le staff de campagne. «Nous avons des potentialités, mais pas de savoir-faire», a indiqué hier ce candidat. C'est la raison pour laquelle il a fait appel au professionnalisme allemand qui «a donné des fruits notamment en Allemagne et au Japon», selon Rachid Bouaziz. «C'est cela aussi l'ouverture», a-t-il ajouté, précisant qu'il se refuse «de mener des expériences sur le peuple algérien». Son argument est que les méthodes universelles mises à l'épreuve dans d'autres pays qui ont donné des résultats probants peuvent être reconduites en Algérie. Le recours au savoir-faire étranger précisément en matière de consulting politique est-il réellement indispensable ? Assurément oui, aux yeux de ce candidat qui n'aurait pas trouvé chez nous un organisme de consulting.