Le montant maximum pour bénéficier du dispositif du micro-crédit dans les wilayas du sud a été revu à la hausse en vertu d'un nouveau décret présidentiel publié au journal officiel no 25. Ce nouveau texte signé fin avril par le président de la République Abdelaziz Bouteflika vient compléter celui de mars 2011 relatif au dispositif du micro-crédit de mars 2011. Il stipule qu'outre les avantages prévus par la réglementation en vigueur les bénéficiaires des micro-crédits peuvent obtenir "un prêt non rémunéré au titre de l'achat de matières premières dont le coût ne saurait dépasser 100.000DA". "Ce montant peut atteindre 250.000 DA dans les wilayas d'Adrar, Bechar, Tindouf, Biskra, El Oued, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Illizi et Tamanrasset", précise le texte. Le financement des projets d'achats de matières premières dans ces wilayas se fera conformément aux dispositions de la loi de finances 2005. Un décret exécutif, publié dans le même JO, définissant le niveau d'aide accordée aux bénéficiaires du micro-crédit, précise que le niveau de cette aide est fixé à 29% du coût global de l'activité, au titre de la création d'activité, par l'acquisition de petits matériels et matières premières de démarrage de l'activité pour un montant qui ne saurait dépasser 1 million de dinars ". Il est fixé à 100% du coût global (au titre de l'achat de matières premières), qui ne saurait dépasser 100.000 dinars, un coût qui peut atteindre 250.000 dinars, dans les wilayas du sud citées. Il est à rappeler que dans le cadre de la loi, le micro-crédit est défini comme étant un prêt accordé, à des catégories de citoyens sans revenus ou disposant de petits revenus instables et irréguliers. Il vise l'intégration économique et sociale des citoyens ciblés à travers la création d'activités de production de biens et services ainsi que d'activités commerciales. Il est destiné à la création d'activités, y compris à domicile, par l'acquisition de petits matériels et matières premières de démarrage, et couvre également les dépenses nécessaires au lancement de l'activité. Les bénéficiaires du micro-crédit doivent, lors de la création de leurs activités, à titre individuel, satisfaire à des conditions liées notamment l'âge, au savoir-faire et au niveau de l'apport personnel. Par ailleurs, selon un autre décret exécutif fixant le fonctionnement du fonds d'affectation spécial "fonds de soutien au micro-crédit", il est précisé que ce fonds couvre l'octroi de ces prêts, le financement d'achat des matières premières dans les wilayas du sud sur trois ans (2012-2013-2014), la bonification des taux d'intérêts et les frais de fonctionnement de l'agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM).