Attendu pour qu'il atténue un tant soit peu la forte congestion que connaît la ville de Fréha, important centre urbain situé à 35 km à l'est de Tizi Ouzou, le nouveau plan de circulation chamboule la tranquillité et l'ordre dans lequel travaillaient les transporteurs depuis des années. Un changement qui a incité les chauffeurs de fourgons (Fréha-Tamda, Fréha-Azazga) à protester pour faire part de leur mécontentement vis-à-vis de cette situation qui ne les enchante guère. Après plusieurs réunions avec le P/APC et les responsables de la sûreté sans pour autant arriver à un accord, les transporteurs ont opté pour la grève. Le mouvement de protestation a semé le désordre dans la ville. Un début de semaine plutôt difficile pour les habitants qui commencent leur journée par un stress inqualifiable, plus particulièrement les futurs bacheliers qui, en plus de la peur et du stress auxquels ils font face depuis un bon bout de temps, ont dû passer un premier examen très dur où leur sang-froid a été mis à rude épreuve. Même état de panique pour les étudiants de l'université de Tamda qui ont dû lutter pour avoir une place dans les bus qui vont vers Tizi Ouzou, descendre au milieu de la route et attendre le passage des bus universitaires. Ces derniers étaient tellement nombreux que les voyageurs et étudiants se dirigeant vers le centre de la wilaya ne trouvaient plus de place. L'anarchie est d'autant plus grande aux alentours de la mosquée, là où se réunissent les transporteurs grévistes. Quant aux transports de Tizi Ouzou, Tadmaït et Draâ Ben Khedda, au nombre de 1100, ils ont décidé de reporter leur grève de quatre jours après les examens du baccalauréat. Une décision plutôt raisonnable qui a été prise après concertation avec les comités de quartier et de village, dans le but de ne pas pénaliser les candidats. Il est à rappeler que ce mouvement a été entamé pour dénoncer les changements opérés par la direction des transports et qui ne sont pas à leur goût. Le recours à ce mouvement de protestation a été décidé par le syndicat des transporteurs pour contester l'interdiction de transporter plus de quatre voyageurs à bord du véhicule, alors que ce nombre était de six auparavant. Ils exigent l'annulation du décret ministériel de 2012 qui limite le nombre de places de voyageurs à quatre personnes. Pour leur part, les transporteurs extra-urbains rejettent, eux aussi, les nouvelles modalités de paiement de la place par le voyageur exigées par le ministère.