Hier matin, un important rassemblement a eu lieu devant le siège de la direction générale de Sider, sise cité Chaïba, dans la commune de Sidi Amar. Il a regroupé, selon les organisateurs, près de 1200 travailleurs issus de cinq filiales du groupe sidérurgique notamment, SGS, Hydrosid, Refractal, Heros et Codisid représentant plus de 3000 salariés. Les contestataires revendiquent l'arrêt immédiat du processus de liquidation de ces filiales entamé depuis quelque temps par la direction. Farid Derradji, coordinateur du syndicat du groupe Sider, nous a affirmé dans une déclaration : «Nous disons non à la privatisation de ces filiales, nous sommes pour la pérennité de l'emploi.» La direction juge la situation de ces filiales très critique au vu de l'impossibilité d'obtenir des parts de marchés en raison d'une rude concurrence, voire même déloyale. Elle propose ainsi le maintien du personnel après réduction des salaires et une batterie de mesures, dont l'indemnisation et la contractualisation du personnel avec reprise par contrat, la restructuration et la réorganisation des entreprises afin de maintenir les charges à un niveau maîtrisable et l'apport financier de la part des pouvoirs publics en vue de redynamiser l'activité. Or le partenaire social insiste sur la pérennité des filiales et la préservation des postes d'emploi mais aussi l'effacement de la dette fiscale et parafiscale. Plusieurs propositions du partenaire social sont jugées excessives et dépassent les limites de l'endettement par les dirigeants du groupe Sider qui invitent le syndicat à revoir sa copie par des propositions discutables et acceptables.