La 46ème édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) a ouvert les portes du partenariat devant les opérateurs nationaux pour des investissements avec des étrangers à l'intérieur et à l'extérieur de l'Algérie qui tente de s'affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures. Une grande affluence des professionnels et chefs d'entreprises algériens vers les stands étrangers a été relevée durant cette manifestation économique. Le but étant de connaître les entreprises participantes et prospecter les possibilités de coopération dans différents secteurs d'activités. La représentante de l'Agence malaisienne pour le développement du commerce extérieur "Matrade", Mme Norzanah Mohd Yusof a indiqué que la foire a ouvert les voies de la coopération devant les opérateurs algériens et malaisiens, faisant remarquer que des contacts ont été établis en prévision de la réalisation de projets communs dans le bâtiment, la formation et les équipements. "La difficulté réside dans le choix de partenaires sérieux", a-t-elle déclaré à l'APS. Dix entreprises malaisiennes activant dans les domaines de la formation, l'alimentation, les logiciels, les meubles, l'aluminium et autres ont signé de leur présence ce rendez-vous économique. Pour ce qui est de la coopération algéro-camérounaise, il est prévu d'intensifier les échanges commerciaux avec l'Algérie en vertu d'accords de principe, a indiqué le responsable du stand camerounais, M. Gabriel Owono Zang, qui a ajouté que ces accords sont en cours de discussion. Invité d'Honneur de la FIA, le Cameroun souhaiterait exporter d'avantage de produits, notamment agricoles vers le marché algérien, tout en offrant des opportunités d'investissement aux opérateurs algériens sur le marché camerounais, a-t-il précisé. L'Algérie importe plusieurs produits agricoles du Cameroun via l'Europe tels la banane et le cacao. Si les accords venaient à être conclus, le Cameroun pourra exporter sa marchandise directement vers le marché algérien. Les opérateurs égyptiens présents à la foire ont également émis le vœu de réaliser des projets d'investissement avec l'Algérie, et ce en dépit de la situation difficile que traverse l'Egypte. Activant dans l'agro-alimentaire, la métallurgie, la chimie, le textile et le tourisme, les opérateurs égyptiens ambitionnent de conclure de nouveaux accords avec leurs homologues algériens déjà liés par 12 accords dans les secteurs commercial et industriel. Un projet de réalisation d'une usine de sidérurgie en Algérie est prévu dans le cadre de la coopération algéro-égyptienne, a indiqué M. Salah Eldin Baky, vice-président du conseil d'administration d'un holding spécialisé dans les industries métallurgiques, qui a ajouté que ce projet est tributaire de l'amélioration de la situation en Egypte. Le partenariat entre la Jordanie et l'Algérie dans le domaine des médicaments un exemple à suivre Présente en force à cette manifestation avec 35 entreprises activant notamment dans l'agro-alimentaire et l'industrie plastique, la Jordanie affiche une volonté réelle d'augmenter les échanges commerciaux avec l'Algérie. Selon le directeur des relations publiques et de la communication à la chambre d'Industrie d'Amman, M. Mohamed Ali Al-Salahat, les investissements réalisés en Algérie ont tous été couronnés de succès, notamment dans l'industrie pharmaceutique. Ceci a encouragé les opérateurs jordaniens à vouloir mener d'autres expériences de coopération avec leurs homologues algériens, a-t-il ajouté. Le manque de main d'œuvre et les coûts élevés de l'énergie en Jordanie sont parmi les facteurs qui incitent le royaume à prospecter des marchés extérieurs pour y investir, a expliqué l'intervenant. La Jordanie espère également que les produits algériens soient présents sur son marché local pour une meilleure complémentarité commerciale, a expliqué M. Al-Salahat. Bien qu'un accord sur la non double imposition ait été conclue entre l'Algérie et la Jordanie, des difficultés subsistent en matière d'écoulement des marchandises, selon des opérateurs des deux pays. Des réunions de la grande commission mixte devraient se pencher sur les moyens d'activer cet accord, a fait savoir le responsable. De son côté, l'Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) incite les entreprises nationales à saisir les opportunités offertes par de pareilles manifestations internationales. Le chargé de l'administration générale de l'association, M. Omar Djebara, a appelé les autorités publiques à faciliter les procédures pour favoriser la commercialisation des marchandises algériennes sur les marchés internationaux, ce qui nécessite, selon lui, l'élaboration d'un plan national d'exportation. Le responsable a en outre à "davantage de professionnalisme" au niveau de tous les intervenants afin de promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures.