Il y a environ un mois, nous avions évoqué le traitement des déchets de l'Etablissement hospitalier du 1er Novembre à Oran. Nous avions même, photo à l'appui, rapporté que la direction de l'hôpital procédait, discrètement, à l'incinération de ces déchets dans une ferme abandonnée du côté de Benfréha, une zone rurale de la wilaya. Le scandale, qui ne semble pas avoir suscité une réaction des pouvoirs publics, a contraint des citoyens à réagir. Ces derniers, habitant la cité 1063 logements Aadl de l'Usto, se disant incommodés par les émanations de fumée qui se dégagent de l'incinération à ciel ouvert des déchets de l'EHU du 1er Novembre, mitoyen, sont sortis hier de leur réserve pour observer un sit-in devant la porte d'accès de l'établissement pour protester contre cette nuisance «que nous subissions régulièrement», affirment-ils. «La cité Aadl est située dans la périphérie du centre-ville. Elle est à un jet de pierres de la Direction de l'environnement mais cela n'a pas poussé ses responsables à réagir. Si au moins ces fumées sont générées par des déchets banalisés. Il y a plus d'une année, nous avions souffert des mêmes conditions en été et en plein mois de Ramadhan et voilà que ça recommence», affirment nos interlocuteurs. Pour eux, l'installation d'un incinérateur à l'intérieur de l'EHU n'est pas la solution. «Ils doivent trouver un moyen pour nous mettre à l'abri de cette nuisance. Qu'ils aménagent plus loin un centre d'incinération ou qu'ils s'équipent de moyens modernes qui ne génèrent aucune gêne pour le voisinage. Il faut venir voir quand ils brûlent leurs déchets, la cité est enveloppée d'un épais nuage de fumée insalubre et nauséabond. Nous ne voulons plus vivre dans ces conditions. Nous avons payé nos habitations au prix fort bien avant la construction de cet hôpital que certains considèrent comme le plus grand d'Afrique, mais qui, au final, est devenu une source de nuisance pour le voisinage», notent-ils. Une délégation des protestataires a été reçue par la direction de l'EHU à laquelle elle a remis une lettre de protestation.