C'est une vraie catastrophe écologique et environnementale et une menace pour les habitants de la cité 1063 logements AADL de la commune de Bir El-Djir… En effet, ces derniers affirment subir les effets nocifs de l'incinérateur de déchets médicaux du nouvel établissement hospitalo-universitaire du 1er Novembre, et cela, depuis le début de l'année. Selon ces habitants, ils ont frappé à toutes les portes des tutelles, mais aucune intervention n'a été enregistrée. «L'EHU d'Oran, qui est un établissement hypermoderne et sophistiqué qui fonctionne selon les plus récentes technique, est en train de menacer notre vie et celle de nos enfants. Personne ne réalise ce qui se passe dans cette cité», dira Zagou Ismaïl, propriétaire d'un kiosque multiservice, qui ajoute: «Nous avons occupé ces logements, il y a de cela 3 ans, et, depuis, nous sommes soumis à une asphyxie à petit feu. Les fumées intenses et les odeurs nauséabondes produites par cet incinérateur nous étouffent et nous empêche de respirer correctement. Un établissement de santé est censé préserver la santé des gens et non le contraire». Même préoccupation pour Chardaoui Abdelhamid : «La situation est catastrophique et intenable. Les habitants dans cette cité ne peuvent plus ouvrir les fenêtres. Tout le monde, ici, utilise le climatiseur pour préserver un peu d'air propre à l'intérieur des domiciles». Sifi Fatima Pour avoir de plus amples informations concernant ce problème, nous avons essayé de contacter le directeur de l'EHU. Cela nous a été impossible dans l'immédiat, et la directrice des ressources humaines nous a invités à déposer une demande écrite accompagnée de nos coordonnées au secrétariat de la direction afin que nous soyons contactés ultérieurement… Sur le site de l'incinérateur, un agent de l'EHU nous fait savoir que «les déchets sont collectés dans l'ensemble des services avant d'être incinérés. Pour ce qui nous concerne, nous, travailleurs, nous utilisons des accessoires de protection pendant l'opération d'incinération». Quant aux services de l'Inspection de l'environnement, un inspecteur dira: «Nous ne sommes pas au fait de ce problème. L'incinérateur a été mis en place pour protéger la santé des citoyens des déchets médicaux qui présentent un danger énorme pour eux. Il est vrai, toutefois, que l'incinération doit être effectuée loin du tissu urbain, afin de protéger la santé des citoyens. Il faudrait mettre en place un filtre pour diminuer de l'intensité de la pollution. Ceci dit, j'invite les citoyens à se rapprocher des services de la Santé pour trouver une solution à ce problème». De son côté, le vice-président du comité de quartier du 1er Novembre a affirmé dans une communication téléphonique : «Nous avons déposé des plaintes à ce sujet au niveau de l'ensemble des instances concernées, dont les directions d'AADL, de la Santé et de l'EHU, et même au niveau de l'Inspection de l'environnement et de la wilaya. Malheureusement, ce problème n'a pas été pris en charge. Nous avons même observé un sit-in devant le siège de l'EHU, mais le directeur a refusé de nous recevoir».