Il y a quelques jours, nous avions évoqué l'incinération des déchets de l'EHU 1er Novembre en pleine nature. Nos tentatives d'avoir des précisions de la direction de cet établissement se sont avérées vaines. Aujourd'hui, le directeur de cet hôpital qu'on classe premier en Afrique est sorti de son silence via une brève de l'agence de presse APS dans laquelle il n'a fait que confirmer ce que nous avions rapporté dans notre article en confirmant la panne de l'incinérateur de l'hôpital depuis des mois et l'existence d'un stock de 375 tonnes de déchets stockées au niveau du sous-sol de l'EHU. Il affirme dans ses réponses que des options ont été retenues pour la remise en marche de l'incinérateur qui serait installé soit à El Ançor, soit à Hassi Bounif, non loin du centre d'enfouissement technique des ordures ménagères. Aujourd'hui, des sources de cet établissement ont confirmé que des déchets sont stockés au niveau de plusieurs sites du sous-sol de cet hôpital dans des conditions inappropriées. «C'est une véritable bombe qui menace la santé du personnel et des malades. On parle des maladies nosocomiales mais on leur offre toutes les conditions pour proliférer», affirment nos sources qui ne manqueront pas de préciser que l'incinérateur de l'EHU est à l'arrêt depuis près de deux ans et que l'administration aurait rejeté l'offre de service d'une entreprise spécialisée dans l'incinération qu'elle a jugée excessive. Les habitants de Benfréha, que nous avons sollicités, sont catégoriques. Ils s'opposeront à l'ouverture d'un site d'incinération dans leur commune. «Déjà nous souffrons avec les émanations du CET de Hassi Bounif ; nous refusons l'installation de cet incinérateur dans notre commune. Les habitants de la cité AADL avaient souffert de ses nuisances, et nous ne voulons pas subir le même calvaire», diront-ils. Et toutes les précisions de la direction de l'EHU n'expliquent pas comment des quantités de déchets, hautement dangereux, sortent de l'établissement sans aucune précaution spéciale et comment elles sont incinérées en pleine nature à Sidi Chahmi, dans un hangar désaffecté. C e sont là les questions qui inquiètent les Oranais et auxquelles des réponses convaincantes n'ont pas été apportées. En attendant, les enfants de Sidi Chahmi sont exposés au danger des déchets hospitaliers qu'ils découvrent sur le bas-côté de la route à leur retour de l'école.