L'Algérie qui célèbre mercredi, à l'instar d'autres pays de par le monde, la Journée mondiale de l'environnement, dispose de son propre plan de protection de l'Environnement à travers un Schéma directeur de l'aménagement du territoire (SNAT) tout en assurant au niveau continental la présidence du le Groupe africain (GA) pour la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l'environnement. L'Algérie a initié un Schéma directeur de l'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2025, où la protection et la préservation de l'environnement se taillent la part du lion. Le SNAT est fondé sur une vision dynamique à même d'impulser une réorganisation du territoire dans le but de corriger les distorsions constatées et valoriser tous les atouts et potentialités disponibles, avec comme objectif de veiller à la durabilité du développement de toutes les régions, villes et campagnes du pays. La mise en œuvre du SNAT prévoit notamment le freinage de la littoralisation et l'équilibre littoral, la mise en place d'une politique environnementale urbaine consistant en une démarche cohérente pour la gestion intégrée des déchets solides urbains ainsi que la prévention et la réduction de la pollution industrielle. Dans le cadre des mesures allant dans le sens de booster le SNAT et de l'adapter à la nouvelle donne, une nouvelle phase du plan national d'action pour l'environnement et le développement durable (PNAEDD) a été initiée par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville. Il s'agit d'une phase décisive d'évaluation de la mission fondamentale du PNAEDD 2002-2011, à savoir réaliser une réduction du rythme de dégradation de l'environnement. En parallèle, des actions sont initiées pour la protection et la préservation de l'environnement en impliquant entre autres la société civile à travers les différentes associations et clubs verts activant dans ce créneau. A titre d'illustration, la ceinture verte à Djelfa, la préservation des zones humides, les campagnes de boisement lancées régulièrement à travers le territoire national, le nettoyage des plages, l'initiation d'un plan vert à Bechar, la réhabilitation et la valorisation des espaces verts et la multiplication des stations d'épuration et de traitement des eaux usées sont autant d'actions menées pour préserver l'environnement. A cela s'ajoutent les campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires ainsi que les séminaires et autres rencontres organisées dans le cadre de la formation afin de mettre à niveau les connaissances des spécialistes et experts en la matière. En outre, l'Algérie a lancé des projets dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors qu'elle n'a aucune obligation inscrite au Protocole de Kyoto. Il s'agit notamment du projet de capture et de stockage de CO2 dans un ancien gisement situé à 1.800 mètres de profondeur à In Salah. En 1973 déjà, l'Algérie procédait à la réduction du "torchage" (brûlage) des gaz associés, le pétrole étant produit avec ces gaz (associés). Ce sont des actions volontaires menées par l'Algérie sur ses propres fonds dans le but d'apporter sa contribution à la protection de l'environnement de par le monde. Au niveau mondial et continental, l'Algérie a de tout temps défendu le Protocole de Kyoto, lequel prévoit que les pays développés réduisent leurs émissions de CO2, tout en apportant aide et assistance aux pays touchés par les effets des changements climatiques, notamment ceux d'Affiche. Le Protocole de Kyoto prévoit que les pays développés réduisent leurs émissions de CO2 tout en apportant aide et assistance aux pays touchés par les effets des changements climatiques. Or, les grands pollueurs veulent effacer ce principe d'équité en tentant, à chaque fois, d'évoquer un nouvel accord au lieu et place du Protocole de Kyoto. Lors du dernier sommet des Nations-Unies sur les changements climatiques, tenu à Doha (Qatar) en décembre 2012, les pays participants étaient parvenus à un accord donnant naissance à l'acte II de Kyoto. Cet acte est la pièce maîtresse de l'accord et engage l'Union européenne, l'Australie et une dizaine d'autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020. Toutefois, sa portée reste symbolique dans la mesure où les pays engagés ne représentent que 15% des émissions de GES dans le monde. En 2009, l'Algérie avait suggéré aux pays développés, au nom de l'Afrique, de réduire d'au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020 par rapport aux émissions de 1990 (année de référence pour les Nations unies) et de 95% de réduction en 2050.