L'Algérie est un partenaire important dans la politique environnementale mondiale, tracée par la communauté internationale. C'est ce qui ressort d'une déclaration de Jacques Bilodeau, ambassadeur itinérant canadien, en visite à Alger. Mandaté par son pays pour se concerter avec les Etats-clés quant à la préparation de la conférence mondiale sur les changements climatiques (Montréal du 28 novembre au 9 décembre 2005), l'envoyé d'Ottawa était l'hôte, hier, du ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani. Le Canada réunira, en effet, les 189 Etats ayant souscrit au Protocole de Kyoto (Japon). Un rendez-vous mondial devant dresser le « premier bilan » de l'après-Kyoto, fera remarquer le diplomate qui était accompagné de l'ambassadeur du Canada à Alger, Robert W. Peck. Le Protocole de Kyoto suggère à la communauté internationale de préserver l'environnement en réduisant, notamment, les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques. Dans son intervention, Chérif Rahmani a mis l'accent sur la contribution algérienne dans ce domaine. « Mon pays se fait un plaisir de travailler avec le Canada, pays ami et grand défenseur d'un environnement sain pour notre planète commune », a-t-il souligné. Et d'ajouter : « Il est nécessaire d'unifier les efforts au niveau international ainsi qu'à l'échelle régionale. » Le ministre a également informé la partie canadienne quant au rôle joué par l'Algérie dans la préparation de la prochaine réunion de Nairobi. La capitale kenyane s'apprête à recevoir les Etats africains, le but étant d'aboutir à une « voie unique » lors de la conférence de Montréal. L'engagement qu'a pris le Canada dans le Protocole de Kyoto est l'un des plus importants et des plus ambitieux au monde. Un investissement de 2,4 milliards de dollars va aider les citoyens à économiser énergie et argent ainsi qu'à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques. « Les changements climatiques sont un défi d'envergure planétaire et le Protocole de Kyoto est le seul mécanisme mondial assorti de cibles qui nous permette de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le Canada est un fervent partisan du Protocole de Kyoto », peut-on lire sur le site officiel, consacré à la question. « Le 13 avril 2005, le gouvernement du Canada a annoncé à tous les Canadiens et Canadiennes son plan sur les changements climatiques : aller de l'avant pour contrer les changements climatiques : un plan pour honorer notre engagement de Kyoto », déclare le gouvernement canadien. « Il s'agit de la première phase du Projet vert, un projet national visant à créer un environnement plus sain et une économie plus vigoureuse en unissant les efforts des gouvernements, des peuples autochtones, des organisations non gouvernementales, du secteur des affaires et de toute la population canadienne pour bâtir un avenir plus durable », relève encore l'autorité fédérale canadienne.