Le magazine américain Bloomberg Businessweek a publié, fin mai, un article intitulé «Investissement marocain au Sahara occidental au milieu de tensions montantes», où il avait relevé que le gouvernement marocain exploitait «illégalement» les ressources naturelles du Sahara occidental. Le magazine, spécialisé en économie, a fait savoir que le gouvernement marocain, dans «l'ignorance des lois internationales, exploite les ressources naturelles terrestres et maritimes du Sahara occidental». La loi internationale, a-t-on rappelé dans l'article, «stipule que l'extraction des ressources naturelles par un pays occupant ne peut se faire qu'avec le consentement et pour le bénéfice de la population locale». «Ce qui est loin d'être le cas au Sahara occidental», a noté le rédacteur de l'article, affirmant que «des témoignages d'habitants locaux démontrent clairement que le gouvernement marocain ne respecte aucune de ces lois, affichant même une indifférence totale à leur égard». Se référant aux statistiques marocaines du chômage, le magazine a souligné que «le taux chômage au Sahara occidental représente le double du taux de chômage enregistré au Maroc et qui est de 9%». «Les Sahraouis disent que les postes d'emploi dans les territoires occupés vont aux Marocains, attirés par la promesse de logements subventionnés», a-t-on encore relevé dans cet article qui a fait savoir, en se référant à des témoignages, que «les Sahraouis, travaillant dans la mine de phosphate de Bou Craa au sud-est d'El Ayoun, représentent seulement 30 % de l'ensemble des travailleurs de la mine». Selon le membre du Comité sahraoui de soutien au plan de règlement des Nations unies et pour la protection des ressources naturelles, Dalil Lahcen, qui s'est confié au magazine Bloomberg Businessweek, «les Sahraouis continueront à revendiquer leur indépendance», ajoutant que la situation de colonisation du Sahara occidental «ne peut pas durer éternellement».