Fin du calvaire des 1161 travailleurs de Hassi R'mel? En grève de la faim depuis 13 jours, ces employés des 3 sociétés de Catering que sont Cieptal, Hayat et Saha, activant pour le compte de Sonatrach, ont en effet gagné leur première bataille juridique contre leurs employeurs qui les accusaient de poursuivre une «grève illégale», en attendant le dénouement de leur situation, qu'ils espèrent définitif. Le tribunal ayant débouté leurs employeurs qui les accusaient de grève illégale, l'autre étape cruciale est celle de la «négociation», tout en restant «mobilisés» pour la satisfaction totale de leurs revendications légitimes. Selon Djebli Smain, un des représentants des 1161 travailleurs, les employeurs qui ont tout fait pour casser le mouvement de grève en procédant par divers moyens, y compris la menace, ont enfin consenti à s'asseoir autour de la table du dialogue. «Ils nous ont appelé aujourd'hui (hier Ndlr), pour discuter enfin de nos revendications», nous a révélé notre interlocuteur. La réunion devait débuter hier aux alentours de 17 heures. Mais notre interlocuteur prévient : «Nous demeurons mobilisés et sommes décidés à poursuivre la grève tant que nos revendications ne sont pas satisfaites.» Un peu plus tôt, un autre représentant syndical, Fouad Djida que nous n'avons pu joindre hier mais qui a fait des déclarations à RFI, a abondé dans le même, mais est resté méfiant. «On n'a pas confiance. La justice nous dit qu'on a raison et l'employeur affirme le contraire. On n'a rien reçu, pourquoi arrêter la grève ?», s'est-il étonné. Les travailleurs avaient décidé de porter plainte contre leurs employeurs respectifs, mais il semble que le fait que ces derniers soient revenus à de meilleurs sentiments en les invitant à la table du dialogue, peut changer la donne. L'important pour les 1161 travailleurs, dont beaucoup ont été affaiblis par les jours de grève sous un soleil de plomb (plusieurs d'entre eux avaient été transportés à l'hôpital), est de voir enfin le bout du tunnel. Les sociétés prestataires avaient, rappelons-le, signé un «accord» en avril dans lequel elles se sont engagées à répondre dans un délai d'un mois aux revendications des travailleurs, avant de revenir sur leur décision. Les travailleurs ont alors haussé le ton et ont entamé une grève de la faim devant la DP Sonatrach, après expiration du préavis lancé. Les employeurs avaient alors tenté de «ramener» d'autres travailleurs de Hassi-Messaoud pour les remplacer. Mais ces derniers, en signe de solidarité, avaient refusé l'offre car partageant les mêmes revendications. Outre les revendications relatives à l'amélioration des conditions de travail, les requêtes de ces employés s'articulent autour de 3 points principaux, à savoir «le relèvement de 80 % de leurs salaires en application des décisions récentes du Premier ministre, un effet rétroactif du salaire de base depuis 2009 et l'application du système de travail dit 4x4 à la place du 6X2 ayant cours actuellement, ainsi que le droit de créer une section syndicale», nous a-t-on indiqué. Les sociétés prestataires répondront-elles positivement à ces revendications ? Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions pour plus de précisions.