05 juin, 2013 Cela fait une semaine que le vaste mouvement de grève de la faim continue de toucher le site pétrolier de Hassi R'mel. Les employés des sociétés de Catering, qui assurent le ravitaillement de la base de vie de Sonatrach, ont entamé une grève de la faim illimitée pour défendre leurs droits. Malgré les mises en demeure envoyées par les responsables hier encore, les travailleurs affirment vouloir poursuivre la contestation jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause. Sous un soleil de plomb, les grévistes n'ont qu''une seule détermination, c'est de voir leurs revendications légitimes prendre effet. Se disant victimes d'esclavagisme, ils revendiquent des augmentations de salaires, des plannings plus souples et le droit de se syndiquer. Le porte-parole des grévistes, Fouad Djida, a affirmé qu'« ils n'ont pas l'intention de reculer». En effet, ils ne réclament que l'application du décret, rendu public hier, du Premier ministre portant essentiellement sur la rémunération de ses employés. Jusqu'à présent, 20% seulement de ce que verse la Sonatrach aux sous-traitants sont reversés aux travailleurs. Le décret précise que désormais les firmes de Catering, qui gèrent l'emploi sur les sites de la Sonatrach (ce qui concernerait aussi toutes les multinationales en activité dans la région notamment, comme à Hassi Messaoud), devront verser 80% de ce qu'elles perçoivent aux travailleurs. Mais rien n'est fait jusqu'à aujourd'hui. Pire, les employeurs restent indifférents face à la situation des grévistes qui se dégrade de jour en jour. En effet, trente d'entre eux sont évacués à l'hôpital, nous a indiqué Djida, joint par téléphone hier. Faut-il l'intervention du Premier ministre. La situation risque de s'envenimer, puisque le dialogue semble rompu pour le moment. De leur côté, les grévistes assurent qu'ils « iront jusqu'au bout» et qu'ils sont « prêts à tout». Faiza H.